Maison Joseph-Edme

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MAISON Joseph-Edme (Tonnerre, 10 avril 1770 – Tonnerre, 8 juillet 1849), fils de Edme, menuisier à Tonnerre, et de Marie-Anne Roy, est nommé le 14 frimaire par le district de Tonnerre. Il est alors instituteur primaire à Tonnerre.

Étudiant au collège de Tonnerre, il fait sa rhétorique au collège de Langres puis une année de philosophie au séminaire de la même ville avant d’ouvrir d’abord sur place puis à Tonnerre une école libre de langues latine et française « dans le courant de 1789 ».

Arrivé à Paris, il s’installe avec Sermet à l’Hôtel d’Anjou, au numéro 787 de la rue des Francs-Bourgeois (section Chalier) où il reçoit le 24 pluviôse an III – 12 février 1795, en réponse à une lettre adressée à son district faisant état des critiques à l’égard de l’école normale, une exhortation à tenir bon en dépit des dites critiques. De retour à Tonnerre, il est nommé le 18 prairial an III – 6 juin 1795 instituteur publique avec un traitement de 1200 francs par le jury d’instruction du district et ouvre à Tonnerre avec J.B. Delagrange, condisciple de l’école normale, une institution communale qui est réorganisée en 1802 en école secondaire où il obtient, le 2 thermidor an X – 21 juillet 1802, la régence des cinquième et sixième classes. Veuf depuis le 10 prairial an 10 – 3 juin 1802 de Marie Gabrielle Berthelot, il épouse à Tonnerre le 11 brumaire an 11 – 2 novembre 1802 Marie-Catherine Corroyer (née à Versailles le 17 septembre 1783), fille de Charles, cocher à Versailles. Il déclare alors exercer la « profession de professeur au collège de Tonnerre » et se trouve entouré de témoins qui exercent les « professions » de « propriétaire », « menuisier » et « serrurier ». Lors de la réorganisation de l’Université en 1810, il est nommé le 2 mars régent des troisième et quatrième classes au même collège puis, fait bachelier ès lettres le 21 mars suivant, régent de première année d’humanité et de seconde de rhétorique le 2 janvier 1811. Père de cinq enfants, il obtient pour un temps à partir du 19 septembre 1820 la place de sous-principal et la direction du pensionnat du collège avant d’enseigner comme régent des troisième et quatrième jusqu’au début du mois de novembre 1831 lorsque, sur un rapport d’inspection de « Mr Viguier », il est « mis à la retraite ou plutôt destitué sans avoir été entendu au moment où je venais de commencer ma trentième année de service au collège & ma trente-septième année dans la carrière de l’Instruction publique ». Muni d’un acte de notoriété signé du maire de Tonnerre, de conseillers municipaux et d’un conseiller général, d’un juge de paix, d’un huissier, d’un ancien commissaire du gouvernement, du principal du collège, de parents d’élèves et d’anciens élèves du collège ainsi que d’un de ses parents juge au tribunal, il se rend sans immédiatement à Paris pour plaider sa cause auprès du Ministre de l’instruction publique et proposer la solution suivante : « élève de la première école normale […] Je sacrifierai volontiers l’intérêt de mon amour propre à celui de ma nombreuse famille en bas âge, & j’accepterai sur le champs ma retraite, pourvu qu’on fasse remonter mes services au 18 prairial an III (6 juin 1795), & pourvu qu’on me promette d’ouvrir à l’instant à Tonnerre une étude pour les externes, & une pension où je recevrai des élèves à la charge de leur faire suivre les cours du collège. » Sa pension de retraite est liquidée le 9 décembre 1831 à hauteur de 990 francs pour 36 années et quatre mois de services reconnus au sein de l’instruction publique. Décédé à Tonnerre bibliothécaire de la ville, une pension de réversion est versée à partir du 24 août 1849 à sa veuve.

Sources

[AD Yonne – L 936 f. 256 v°-257 v° ; L 950 n° 424 f. 37 ; AN – F17*/2186 n° 13 ; F17/1431 ; F17/21225 (dossier de retraite)]