Dufourmantel Pierre
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-- DUFOURMANTEL Pierre (Cardonette, 19 juin 1769 – Roye, 5 juin 1834), présente le 25 frimaire à l’administration révolutionnaire du district d’Amiens la pétition suivante : « Pierre Dufourmantel âgé de vingt cinq ans, cavalier au 22e Régiment, expose qu’ayant fait ses études avec assez de succès, ayant enseigné à Amiens, et pendant dix huit mois dans la pension établie à Saint-Fuscien par le Cen Bernaux ; voulant se rendre utile à sa patrie en travaillant à l’éducation des jeunes gens ; il désire être admis au nombre des citoyens que le District doit envoyer aux École normales. » Il demande en conséquence que les administrateurs du district veuillent bien appuyer auprès du Comité d’Instruction publique la pétition suivante : « Pierre Dufourmantel âgé de vingt cinq ans, cavalier au 22e régiment en dépôt à Amiens expose qu’ayant fait son cours d’études avec assez de distinction, ayant enseigné pendant plusieurs années, tant dans Amiens que dans une pension où il était instituteur, les principes des langues latines et grecques, et les éléments des mathématiques, travaillant depuis six mois, comme expéditionnaire dans la partie littéraire, à la bibliothèque du district d’Amiens, et voulant rendre à la République tous les services qui dépendent de ses faibles talents, en les consacrant à l’éducation de la jeunesse, il désire être admis aux Écoles normales. C’est pourquoi il prie les citoyens composant le dit Comité de lui obtenir du Comité de Salut public, une réquisition qui lui donne la liberté de suivre son goût pour l’étude, et de payer, en ce genre, le tribut que tout bon citoyen doit à sa patrie. » Sa requête est transmise le 29 frimaire par le district aux représentants près l’école normale qui répondent, le 7 nivôse, que le pétitionnaire doit être « nommé légalement afin de les mettre à partie de prononcer sans délai sur la réclamation de ce citoyen dont d’ailleurs l’aptitude et la moralité sont suffisamment reconnus » ; ce qui est fait le 13 nivôse. Sa nomination est définitive le 28 nivôse suivant.
L’école normale fermée, il ouvre en 1798 une maison particulière d’éducation dont il s’occupe jusqu’en octobre 1819 tout en exerçant à partir de 1799 les fonctions de maire à Cardonette. Nommé principal du collège de Raye le 30 juillet 1819, sa pension de retraite est liquidée le 19 décembre 1829 à hauteur de 300 francs pour 10 années de services reconnus au sein de l’Instruction publique. Il laisse plusieurs héritiers à son décès en 1834.
[AD Somme – L 939 f. 1 ; La 938 ; L 1880 ; II T 19 p. 55 ; AN – F17/9557 ; F17*/2185, n° 190 ; F17/20651 (dossier de retraite)]
