Villier Joseph

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- VILLIER Joseph (Montreuil-Bellay, 24 septembre 1744 – Saint-Léonard, 28 octobre 1806), fils de François, concierge du château et procureur de la baronnie de Montreuil-Bellay, et de Marie Marillet, est nommé le 26 brumaire par le district d’Angers. Il est alors depuis le 1er ventôse an II – 19 février 1794 agent national dudit district, nommé par arrêté des représentants du peuple.

Entré à la maison d’institution de l’Oratoire de Paris en janvier 1764, il devient professeur puis préfet des études du dit collège puis quitte la congrégation en 1782 pour épouser Modeste Pastourelle, fille d’un procureur de la Sénéchaussée, et acquérir en 1785 l’office de président au Grenier à sel de Saumur ; charge qu’il occupe encore à la Révolution. Délégué à l’assemblée générale d’Angers en 1789, il est membre de la municipalité élue en janvier 1790 puis nommé administrateur du département en mai. Successivement membre du Directoire départemental puis substitut du procureur général syndic, il s’occupe de l’organisation des municipalités et de la fermeture des églises supprimées. Réélu administrateur et vice-président du département en 1792, il rédige et signe avec ses collègues une protestation adressée le 6 octobre 1793 au Président de la Société populaire d’Angers contre les calomnies qui poursuivent alors le Directoire départemental le jour même où un arrêté des représentants destitue le directoire à l’exception de Vial et de lui-même. Il exerce toujours les fonctions d’agent national en floréal an III, date à laquelle il reprend la charge de procureur général syndic du Département et, en vendémiaire, celle d’administrateur et de président du Directoire.

L’école normale fermée, il obtient au concours le 3 germinal an VI – 23 mars 1798 la chaire d’histoire et de géographie à l’École centrale d’Angers où il professe jusqu’à la fermeture de l’établissement en 1804. On connaît de lui un Traité des Racines latines à l’usage des Écoles royales militaires et des Collèges de la congrégation de l’Oratoire (Paris, Barbon, 1779); un Nouveau plan d’éducation et d’instruction publique, dédié à l’Assemblée nationale dans lequel on substitue aux Universités, Séminaires et Collèges des établissements plus raisonnables, etc. (Angers, Mame, 1789) ; un Tableau synoptique pour étudier la géographie ; un Nouveau Dictionnaire français et latin, adopté par la Commission des livres classiques pour les Lycées et aux Écoles secondaires (Angers, an XIII) ; une édition nouvelle de la Géographie de Lenglet-Dufresnoy ; ainsi que divers opuscules et discours.

Sources

[B. Bois, La vie scolaire en Anjou pendant la Révolution, 1789-1799, Paris, 1929, p. 268 n. 7, 269, 271, 352 ; C. Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine et Loire et de l’ancienne province d’Anjou, Angers, 1874, t. 1]