Vaullegeard des Moulins Denis

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- VAULLEGEARD des MOULINS Denis* (Sourdeval-le-Neuf (Manche), 14 avril 1762 -), fils de Thomas Vaullegeard, vicomte des Petits, « vivant de ses biens », et de Jeanne Secard, est nommé le 20 frimaire par le district de Provins. « Instituteur » à Provins, il accepte sa nomination le 26 suivant.

Ses études d’humanités faites à Vire (Calvados), il étudie la philosophie et la théologie à l’Université de Caen (Calvados) avant d’entrer au sein de la congrégation de l’Oratoire de Paris le 27 janvier 1784 où il passe son année d’institution. Préfet de pension à Juilly l’année suivante, puis à Nantes (1785-1786), il est professeur de cinquième à Dieppe (1786-1787), professeur de quatrième à Arras (1787-1789) avant d’être envoyé le 15 avril 1789, par suite d’incidents relatifs à sa conduite, à Troyes comme professeur de sixième. Nommé le 28 septembre suivant à la place de professeur de quatrième au collège de Riom, il enseigne en 1790 les classes de seconde au collège de Provins où il prête serment le 30 janvier 1791 comme « prêtre de l’Oratoire ». Reçu le 7 mai 1792 au Club des Jacobins de Provins, il siège au Comité de correspondance (avril 1792) et exerce au sein de la société populaire les fonctions de vice-président (juin et août 1792) et de président (septembre 1792) avant d’être nommé le 11 octobre 1793 par le représentant du peuple Dubouchet membre de la Commission municipale provisoire de Provins qui remplace la municipalité destituée. Lui-même se plaint auprès du Ministre de l’Intérieur le 26 septembre 1793 d’avoir été destitué par l’ancienne municipalité de sa place de professeur au collège de Provins. Le 15 brumaire an II (5 novembre 1793) il adresse à la Convention les couplets qu’il a composés « pour le départ des jeunes volontaires de la commune et du district de Provins », au nom de la commission municipale provisoire, couplets lus à la séance du 13 frimaire – 3 décembre 1793. Il se définit alors comme « un pauvre sans-culotte dont tout le revenu est de 172 livres ». « Instituteur », il se trouve employé comme commissaire bibliographe près la bibliothèque municipale de Provins lorsqu’il devient membre le 28 pluviôse an II – 16 février 1794 membre du Conseil général de la commune. Le 16 brumaire an III – 6 novembre 1794, sommé de choisir entre ses fonctions de conseiller et d’instituteur, il opte pour les secondes.

Arrivé à Paris, il s’installe avec P. Désert et P.J.B. Mercier à la « maison d’Anjou » sise au numéro 19 de la rue Serprente où se trouvent aussi deux élèves du district de Pont-de-Vaux (M.A.M. Gonet, G. Terrat) et un élève du district d’Avignon (J Fauque). Signataire de la pétition du 2 germinal et cosignataire avec ses camarades du district de Provins d’une lettre à leurs administrateurs dans laquelle il se préoccupe de l’installation d’une école centrale à Provins (voir annexe), de retour de l’école normale, il épouse à Provins le 3 thermidor an III – 21 juillet 1795 Louise-Charlotte Colas, fille d’un laboureur de Vieux-Champagne. Professeur à « l’Institut » puis collège de Provins, il y enseigne la littérature lorsqu’il réclame à l’administration du district, le 11 fructidor suivant (28 août 1795), une « indemnité de 600 livres pour son traitement depuis le 1er nivôse sans tenir compte du temps où il était à Paris élève de l’École Normale ». Le 4 février 1797 est baptisé à Saint-Quiriace de Provins Charles-Denis Vaullegeard, fils de Denis.

Sources

[AD Seine-et-Marne – L 1378 ; L 40 p. 78 ; L 287 ; L 382 ; L 555 ; L 558 ; L 1045 ; AN – C 338, dossier 1597 ; MM 617 f. 174v ; MM 226 ; F7/4807 n°312, 313 et 314 ; Bibliothèque diocésaine de Meaux – papiers Vernon, v 312 p. 70, 85, 92 ; Archives Parlementaires, 1re série, t.80, Paris, 1912, p.562 ; Maxime Hermant, La société populaire de Provins (1er janvier 1791 – 15 germinal an III), Université de Nanterre, Mémoire de Master, 2011, p. 76 et 60]