Tedenat Pierre

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- TEDENAT Pierre (Saint-Geniez-d’Olt, 6 avril 1755 – Saint-Geniez, 4 novembre 1832), fils de Bernard, négociant, et de Marie Jeanne Muret, est directement nommé par les représentants de peuple près l’École normale, vraisemblablement comme élève du district de Saint-Geniez-d’Olt.

Élève du séminaire de Rodez, tonsuré le 13 juin 1772, il est envoyé à Paris où il réside dans la communauté de Sainte-Barbe ; il est maître d’étude de philosophie au collège du Plessis en août 1775. L’année suivante, l’évêque du diocèse de Rodez lui accorde des lettres dimissoires qui permettent à l’évêque de Beauvais de lui conférer le sous-diaconat et à celui d’Autun le diaconat. Ordonné prêtre, prieur de Celle-sous-Chantemerle (Merle) en 1789, il est depuis 1778 engagé comme précepteur par le comte de Saint Priest, ministre de Louis XVI. Il se charge ce cette éducation particulière jusqu’en 1792 époque à laquelle il s’en retourne dans l’Aveyron.

Choisi comme l’un des dix Directeurs des conférences de mathématiques près l’École normale, il intervient par trois fois lors des débats qui ouvrent les leçons de physique de Haüy. L’école fermée, il signe adresse au CIP une pétition en ces termes : « Le citoyen Pierre Tédenat, élève de l’École normale nommé par les représentants du peuple près l’École normale désirant retourner dans son département de l’Aveyron s’il est appelé par le vœu de ses concitoyens, des représentants dudit département et des administrateurs, adresse sa pétition au Comité d’Instruction publique pour être autorisé par le Comité d’Instruction publique à s’y occuper de l’établissement des écoles primaires, en attendant l’organisation des écoles centrales : il a déjà manifesté ses intentions à cet égard aux professeurs de l’École Normale et aux représentants et il se flatte que le Cn président voudra bien rendre justice aux moyens qu’il lui connaît pour répandre dans un pays éloigné du centre des lumières les principes qu’il a professés (il ose dire avec quelque succès) dans les conférences de mathématiques dont il était chargé aux écoles normales. »

Sa nomination à la chaire de mathématiques de l’École centrale établie à Rodez est arrêtée le 6 ventôse an IV - 24 février 1796. Chargé du discours d’inauguration de l’établissement, il y enseigne jusqu’à la fermeture en 1806. Il dirige alors quelque mois le pensionnat provisoire du Lycée de Rodez avant d’être nommé le 27 octobre 1806 à la place de proviseur au Lycée de Nîmes. Nommé recteur de l’Académie de Nîmes le 24 août 1809, il y enseigne aussi comme professeur de philosophie à la Faculté des lettres jusqu’en 1818, date de sa mise à la retraite. Sa pension est alors liquidée à 3000 francs, soit la moitié de son traitement, pour 21 ans de services reconnus : « Les premières occupations ne peuvent lui être comptées. Il en est de même des fonctions de directeur de conférences à l’École normale établie à Paris en l’an 3 ; cette école n’est point du nombre des établissements d’instruction mentionnés au décret sur les retraites. » Installé à Saint-Geniez depuis cette date, il y décède célibataire en 1832.

Membre de la Société Philomatique en 1794-1795, correspondant de la 1re classe de l’Institut, membre de plusieurs sociétés savantes, il est l’auteur de nombreux ouvrages.

Sources

[AN – F17/9558 ; F17/1430 ; F17*/2181 n° 14, 38 ; F17/21768 ; AD Aveyron – 1 L 1971, 11 T 3.4 ; J. Guillaume, t.6, p.199 ; Almanach de l’Université, 1812, p.213 ; H. Affre, Biographie aveyronnaise, Rodez, 1881, p. 360-61]