Sarabeyrouze Dominique

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- SARABEYROUSE Jean-Dominique* (Bagnères-de-Bigorre, 4 juillet 1768 – Bagnères, 31 décembre 1828), fils d’un médecin, est nommé le 29 brumaire par le district de Bagnères. Connu comme ci-devant professeur de belles lettres, il se rend auprès de l’administration avec J.P. Pambrun pour « réclamer sur l’impossibilité qu’il y a de se rendre à Paris moyennant le traitement de 35 sols par jour qui leur est accordé ». L’administration du district, « considérant que dans la position actuelle des subsistances et des choses la réclamation des susdits Citoyens paraît fondée, et qu’il est de toute impossibilité qu’un pareil traitement suffise pour parer aux frais de ce voyage, fussent ils capables d’aller à pied […] », s’en remet le 29 brumaire au représentant du peuple Monestier qui par un arrêté pris à Pau le 3 frimaire suivant accorde « 3 livres à chacun pour chaque jour de voyage ».

Entré dans la congrégation de la doctrine chrétienne en 1784 et agrégé à celle-ci le 8 août 1786, il est professeur successivement dans les collèges de Carcassonne, Toulouse (L’Esquille) et Tarbes jusqu’à l’extinction de la congrégation le 18 août 1792. Dans ce dernier collège, il est régent de la troisième classe de grammaire pendant l’année scolaire 1791-1792 avant d’être déclaré suspect en 1793 à Bagnères malgré un certificat de civisme délivré à Tarbes le 14 mars 1793. Laissé en liberté par le Comité de surveillance de Bagnères, il est reclus sur ordre de Michel Monestier, représentant en mission dans les Hautes Pyrénées. Assigné à résidence dans sa maison paternelle en raison de son état de santé, il est déclaré libre le 13 brumaire an III – 3 novembre 1794.

Signataire des pétitions du 2 et 24 germinal, de retour de l’école normale, il professe à nouveau au collège de Tarbes jusqu’à la création de l’Ecole centrale en 1796, puis se retire à Rabastens où il ouvre une institution particulière dont il est le chef pendant dix années. En 1806, il revient à Bagnères où il ouvre une institution, puis est nommé provisoirement, en 1808, régent de troisième et quatrième au collège de la ville, enseignant en réalité les humanités et la rhétorique. Sa nomination définitive pour les classes de troisième et quatrième date du 15 janvier 1811 et il est pourvu du grade de bachelier ès lettres ; il devient ensuite, tout en gardant ses précédentes fonctions, sous principal en octobre 1818, puis exerce par intérim la fonction de principal à la fin de 1820. Atteint d’une maladie nerveuse, il abandonne sa chaire dans le courant de l’année 1820. Sa pension part du 1er avril 1825 et est fixée à 700 francs, soit la moitié de son salaire.

Sources

[AD Hautes-Pyrénées – L 153 ; AN – C 338, dossier 1597 ; D XXXVIII, 1, dossier 11 ; F/17/21696 (dossier de retraite) ; L. Canet, Essai sur l’histoire du collège de Tarbes pendant la Révolution, Tarbes, 1900, p. 22]