Saladin Nicolas-Joseph

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- SALADIN Nicolas Joseph* (La Bassée, 6 avril 1733 – Strasbourg (Bas-Rhin), 3 avril 1829), fils de médecin, est nommé le 26 nivôse par le district de Douai. Officier municipal à Douai, professeur au collège national de Douai depuis 1792, il est l’auteur d’Éléments de grammaire envoyés à la Convention Nationale en réponse au concours organisé par le Comité d’instruction publique en vue de la publication de livres élémentaires. Il est alors connu localement comme « médecin très estimé à Lille […] homme précieux sous tous les rapports et surtout par ses grandes connaissances dans la médecine, les mathématiques, la physique et les sciences accessoires. »

Ancien élève au collège de Lille, docteur en médecine de l’Université de Douai, il enseigne les mathématiques à l’Académie des Arts de Lille de 1762 à 1791, période durant laquelle, membre de la Société des Philalèthes de Lille et membre correspondant de la Société royale de médecine de Paris, il publie d’abord en collaboration avec Lestiboudois et Riquet une Pharmacopea Insulensis (Lille, 1772) puis, seul, la première partie de Leçons de mathématiques (Lille, 1775). Élu officier municipal de Lille en novembre 1791, il quitte cette fonction lorsqu’en novembre de l’année suivante il entre comme professeur au collège national de Douai. Membre de la société populaire locale, il accède alors aux fonctions d’officier municipal de la ville.

Arrivé à Paris, il écrit le 4 ventôse aux administrateurs de son district : « Aussitôt après ma nomination pour les écoles normales, je m’y suis rendu et depuis cet instant je me suis appliqué à justifier votre choix. Je viens d’en recevoir un témoignage irrécusable ayant été choisi pour être l’un des élèves directeurs des conférences particulières dans lesquelles ils enseignent aux élèves moins avancés les explications intermédiaires dont les professeurs jugent à propos de ne pas surcharger leurs savantes leçons afin de ne pas ralentir leur marche et arrêter par là les progrès des élèves les plus avancés. J’ai cru, Citoyens, que je vous devais annoncer ce choix qui ne peut que vous satisfaire ». Signataire de la pétition du 17 floréal, de retour de l’école normale, il est nommé membre du jury d’instruction de Douai en novembre 1795 et ses Éléments de grammaire française pour les écoles nationales sont publiés en l’an IV (1794-1795) par la Société typographique de Douai. Bibliothécaire de la ville, il devient chef du bureau de l’instruction publique du Nord en octobre 1798 avant d’obtenir le 24 brumaire an IX – 15 novembre 1800 le poste de bibliothécaire de la ville de Lille. Membre puis correspondant de la Société d’agriculture, des sciences et Arts de Douai, il est admis comme membre résidant de la Société des Sciences et Arts de Lille avant d’obtenir en 1803 la chaire de mathématiques au collège de Strasbourg (Bas-Rhin) où, membre de la Société d’agriculture, des sciences et arts locale, il enseigne jusqu’au 1er mai 1809.

Sources

[AD Nord – L 7547 ; L 7009 f. 190 ; L 7545 ; AN – F17/9558 ; F17/21689 (dossier de retraite) ; Annuaire statistique du département du Nord, 1830, p. 339-340 ; F. Danchin, Les imprimés lillois, tome 3, 1931 ; P. Marchand, Écoles et collèges dans le Nord à l’aube de la Révolution, Lille, 1988, p. 167-169]