Pouchin-Descrettes Jacques

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- POUCHIN-DESCRETTES Jacques* (Saint-Lô, 12 décembre 1763 – Saint-Lô, 22 avril 1816), candidat inscrit auprès du district du Rocher de la Liberté [Saint-Lô], est nommé au concours le 21 frimaire au terme d’un examen de son dossier et d’une interrogation écrite et orale en séance publique. Ancien professeur de philosophie au collège de Saint-Lô (1787-1789), il y enseigne encore en 1791 et 1792 avant de donner des leçons particulières de mathématiques et « quelque fois de latin, de géographie etc... ».

Après avoir fait toutes ses études au collège de Saint-Lô, il entre quelque temps au séminaire de Coutances mais en ressort sans prendre les ordres. Depuis 1789, il est le commensal de Antoine Vieillard-Boismartin, maire de la ville de Saint-Lô, lui aussi envoyé à l’École normale. Il est l’un des fondateurs de la Société des Amis de la Constitution de Saint-Lô, son orateur lors des fêtes civiques de 1790 à la fin de 1792, prononçant à sa tribune l’éloge de Simonneau, maire d’Étampes, assassiné le 3 mars 1792, faisant le panégyrique des Français qui, à Valmy et Jemmapes, ont préservé l’indépendance du territoire national.

À Paris, il intervient quatre fois dans les séances de débats qui ponctuent les leçons : le 16 pluviôse (mathématiques, Monge), le 26 pluviôse (mathématiques, Laplace), le 8 ventôse (géographie, Mentelle). Signataire des pétitions collectives du 24 germinal et 5 puis 17 floréal, l’EN fermée, il retourne à Saint-Lô où il reprend son enseignement particulier. Le jury central d’instruction le désigne le 22 prairial an VI - 26 juin 1798 pour la chaire de mathématiques de l’Ecole centrale laissée vacante par Le Mors, autre ancien élève de l’EN. « Avantageusement connu par les leçons qu’il donne sur cette partie de l’enseignement », Pouchin est nommé quelques jours après et enseigne jusqu’à la fermeture de l’établissement le 1er brumaire an XII - 24 octobre 1803. Il trouve alors à s’employer provisoirement comme professeur de quatrième au sein de l’école secondaire communale de Saint-Lô où il est définitivement nommé le 10 pluviôse an XIII – 30 janvier 1805 comme professeur de mathématiques. Lors de la création du cadastre en 1807, il est nommé ingénieur pour le département de la Manche, fonctions dans lesquelles la mort le surprend. Marié en 1813, il avait prénommé son fils Émile, signe d’un attachement fort à la figure de Jean-Jacques.

Sources

[W. Marie Cardine, tome 1, 1988, p. 27, 194, 333, 335, 337, 372, 477-78, tome 2, p. 194, 223, 337, 372, 389, 477-478, 503 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; F17/1343/2 ; Annuaire du Département de la Manche, 28e année, 1856, p.78-82]