Piziven Hervé-Jean-André

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- PIZIVEN Hervé-Jean-André (Saint Martin de Morlaix, 30 novembre 1764 – Morlaix, 7 janvier 1822), fils de Jean-françois et d’Antoinette Querni, est nommé le 3 frimaire par le district de Lesneven et reçoit le surlendemain une lettre de l’administration lui indiquant que « ton civisme, tes talents et tes aptitudes pour l’instruction publique t’ont mérité nos suffrages ». Commis au dit district, il déclare « accepter la mission que [lui] défère la confiance administrative ».

Séminariste de Léon en 1789, enfant de chœur à la cathédrale de Léon, tonsuré le 18 septembre 1790, il est ordonné prêtre en mars 1792 par l’évêque constitutionnel du Finistère Yves-Marie Audrein et devient vicaire constitutionnel à Brest-Recouvrance. Il abdique ses fonctions sacerdotales le 17 floréal an II (6 mai 1794).

Arrivé à Paris, il écrit aux administrateurs de son district que « les sciences que l’on enseigne ici sont très vastes. J’estime que celui qui voudrait, avec la meilleure volonté, profiter de toutes celles qu’on y enseigne, ne réussirait dans aucune partie. Je regarde cet établissement comme une vaste prairie émaillée d’une infinité de fleurs où chacun peu cueillir à son gré celles qui flattent son goût et son intelligence ou celles qui sont les plus propres à ses besoins. Ainsi pour répondre à vos vœux, je m’appliquerai autant que je pourrai aux éléments des sciences les plus nécessaires et les plus propres à l’instruction des écoles primaires ». L’école normale fermée, il exerce comme musicien à Lesneven, Paris, Orléans, Saumur, Nantes... avant de revenir à Recouvrance. Pensionné ecclésiastique, au moment du Concordat, il devient recteur de Bohars. Vincent-Marie Bernicot, curé de Saint-Louis de Brest depuis 1803 écrit de lui en 1805 : « esprit faux… ses études sont très faibles et il est incapable d’occuper la place qu’il remplie. Il est querelleur et d’un physique bien commun. » Sacristain et organiste à la cathédrale de Quimper en 1806, il rétracte ses serments révolutionnaires le 13 mars 1807 et devient recteur de Logonna-Daoulas le 30 juin 1813. Il se retire à Morlaix en 1821 où, aveugle, il décède l’année suivante.

Sources

[AD Finistère – 100 J 528 ; 25 L 39 ; 110 J 26 Fds Daniel Bernard ; J.L. Le Floc’h, fichier ms. ; L. Ogès, L’instruction dans le Finistère pendant la Révolution, s.d., p. 109-110 ; R. Cardallaguet, La Révolution à Brest. La vie religieuse, 1789-1809, Brest, 1941, p. 166]