Perrin Ambroise-François

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- PERRIN Ambroise-François (Paris, 10 mars 1758 – Paris, 18 janvier 1830), est nommé le 2 frimaire par le district de Châlons-sur-Marne. « Ci-devant professeur d’humanités », il vient de refuser les fonctions de maire de Châlons.

Élève de sixième au collège parisien des Grassins en 1773 puis, de la cinquième à la seconde, au collège Mazarin, il obtient durant ces années 1773-1777 divers accessits en langues anciennes au concours général. Maîtres es arts de l’Université de Paris en 1781, il devient la même année régent de troisième au collège de Châlons-sur-Marne et se présente, en vain, à l’agrégation de belles-lettres de la Faculté des Arts de Paris. Il poursuit sa carrière enseignante à Châlons comme professeur de seconde (en 1786) puis de rhétorique (1791) : laïc, il prête serment le 29 octobre 1791 alors que tout le personnel ecclésiastique du collège s’y est refusé. En décembre 1792, toujours professeur au collège, il exerce la charge d’officier municipal et, le 21 thermidor an II – 8 août 1794, ouvre dans l’ancienne Chapelle du Collège transformée en Temple décadaire un cours de civisme pour les jeunes citoyens.

De retour de l’école normale, il obtient en 1795 la chaire de grammaire générale à l’École centrale de la Marne. Membre résidant de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, il enseigne à l’école centrale jusqu’à la suppression de l’établissement avant d’être désigné en 1804 comme professeur de première et de seconde au lycée de Reims. Nommé la même année régent de troisième et de quatrième à l’école secondaire de Châlons, il opte pour Châlons et, tout en continuant d’enseigner au collège de la ville, reprend son état de prêtre en 1808. Il exerce son ministère dans divers hôpitaux. Membre de la société académique locale, auteur d’une traduction restée inédite du traité de Cicéron De officiis et d’éloges (de Cosme Clause, bienfaiteur du collège de Châlons et de Leclerc de Juigné, évêque de Châlons), il accède le 28 novembre 1811 à la place de régent de seconde d’humanités au collège de Châlons dont il démissionne en 1814 pour occuper à Paris une place de vicaire à Saint-Nicolas-des-Champs. Atteint d’infirmités, il essaye en 1825 de faire valoir ses droits à une pension de professeur émérite qu’il n’a toujours pas obtenue lorsqu’il décède paralysé à Paris en 1830.

Sources

[AD Marne – 2 L 15 ; AN – F17/1344/3 ; F17/1431 ; AM Châlons-sur-Marne – I 82* n° 1456 f.85 ; Archives de l’Université de Paris, reg. 95 ; Almanach de l’Université, 1812, p.44 ; J. Garinet, « Sur M. Perin (Ambroise-François) », in Annuaire ou Almanach du département de la Marne, 1831, p. 319-320 ; G. Clause « L’enseignement secondaire dans la Marne pendant la Révolution », Mémoires de la Société d’Agriculture…de la Marne, 79, 1964, p.107-108 ; A. Millard, Le clergé du diocèse de Châlons-sur-Marne. La Révolution, Châlons, 1903]