Papin Louis-Guillaume

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- PAPIN Louis Guillaume* (Baugé, 15 février 1773 – Saumur, 10 décembre 1843), fils de Guy, boulanger, est nommé le 22 frimaire par le district de Montglone, ci-devant Saint-Florent-le-Vieil. Élève au collège de La Flèche dont il sort en 1791, président du Club de l’Ouest en 1792, il abjure le 25 novembre son prénom Louis pour celui de « Cérutti » et se trouve enrôlé, le 11 juin 1793, comme quartier-maître dans le bataillon d’Angers. Il est alors en station à l’Isle-de-Chalonne (Chalonnes-sous-le-Lude).

Signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal - son paraphe est enrichi de trois points (maçonniques ?), « élève de la première école normale », il est d’abord nommé chef du bureau du Bien public dans l’administration du Département puis à la chaire d’histoire de l’école centrale de Maine-et-Loire. Destitué le 24 vendémiaire an VI – 15 octobre 1797 (vraisemblablement après le 18 fructidor, la pièce qu’il a fait représenter en février précédent est considérée comme incivique), il est de nouveau réquisitionné par l’armée mais parvient en l’an VII à se faire nommer au concours à la chaire d’économie politique et de législation de l’école centrale de la Corrèze. Il ne s’y rend pas et trouve à s’employer à Angers comme secrétaire particulier du préfet Desilles dont il obtient en l’an X une place de chef de la première division. Membre du jury d’instruction publique, il s’associe et reprend l’année suivante avec Delaroche, professeur au collège de la Flèche, la direction du pensionnat de Saumur érigé en école secondaire communale dont il est nommé directeur le 9 ventôse an XII – 29 février 1804. Marié avec la veuve de l’architecte Miet, il quitte son pensionnat pour s’établir à Terrefort où il est nommé le 23 brumaire an XIV – 14 novembre 1805 maire de la commune de Saint-Hilaire-Saint-Florent, fonction dont il se démet en octobre 1810 pour accepter la place de professeur de rhétorique au collège de Saumur. Il décline en décembre 1815 une place de maître de conférences de philosophie à l’École normale et en janvier 1818 celle de professeur de philosophie au Collège royal d’Angers. Proche des milieux et de la presse libérale, il devient membre du Conseil municipal de Saumur le 30 décembre 1814. En 1819, il y professe encore la rhétorique. On connaît de lui des discours d’ouverture à l’École centrale d’Angers (an IV), à la Fête de l’Agriculture (10 prairial an IV) et au Lycée dramatique d’Angers (an VII) ainsi qu’un Prospectus annonçant l’établissement d’une école secondaire à Saumur et une pièce de théâtre, Les Détenus au Calvaire d’Angers ou la générosité récompensée par l’amour (Angers, Mames frères, an V, 64 p.).

Sources

[AD Maine-et-Loire – 6 L 4 f. 51 r° ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/ 1425 ; F17/21431 ; Almanach de l’Université, 1812, p.70 ; B. Bois, La vie scolaire en Anjou pendant la Révolution, 1789-1799, Paris, 1929, p. 271, 356-357 ; C. Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine et Loire et de l’ancienne province d’Anjou, tome 1, Angers, 1874]