Moris François

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MORIS François (Chauffourt, 19 mai 1771 – Besançon (Doubs), 5 décembre 1818), fils de Claude, cultivateur à Récourt puis Chauffourt, et de Anne Cornevin, est nommé le 28 frimaire par le district de Bourbonne en remplacement d’un élève démissionnaire. Résidant à Chauffourt, il est alors employé comme « préposé comptable de l’administration des subsistances militaires dans le département de la Haute-Marne ».

Ordonné prêtre le 23 mars 1792 – il n’a alors que vingt ans – par l’évêque constitutionnel de la Haute-Marne (Antoine-Hubert Wandelaincourt), il obtient le 27 mars suivant le vicariat de Bourbonne-les-Bains puis, le 23 septembre 1792, la cure d’Orbigny-au-Mont où il dépose ses lettres de prêtrise le 25 germinal an II – 14 avril 1794.

L’école normale fermée, il réside à Besançon lorsqu’il demande au cardinal Caprara en octobre 1802 puis le 27 juillet 1804 la réhabilitation de son mariage. Au moment de sa première demande, il reconnaît vivre depuis plusieurs années dans « un commerce criminel » avec Anne-Baptiste Morel et avoir reconnu pour siens les deux enfants survivants qu’il a eus d’elle, les faits ayant « été de telle notoriété publique » qu’à l’annonce de la réconciliation proposée par le Pape, il a décidé « de suspendre la décision, déjà prise, de faire célébrer son mariage religieux pour se mettre d’abord en règle avec l’Église ». Il allègue que « dans les commencements du schisme [...] séduit par les méchants qui ont abusé de son ignorance et de sa bonne foi, il a été entraîné à recevoir les ordres sacrés dans un âge où, vu son inexpérience et les illusions du jour, il n’était pas en état d’apercevoir le piège qui lui était tendu, ni de sentir l’importance des engagements qu’on lui faisait prendre. ». On le retrouve comme entrepreneur de maçonnerie et directeur des messageries à Besançon lorsqu’il opère le 10 juin 1810 une donation entre vifs de l’ensemble des biens du père de son épouse à ses sept enfants.

Sources

[AD Haute Marne – L 1041 f. 16 ; 1 E 120 / 2 ; 4 E 43 / 381 ; 3 Q 30 / 145, n° 347 ; 4 Q 2 T / 26, vol. 26, n° 58 (juin 1810) ; AN – AF IV 1911 d.2 p.190 ; AF IV 1915 d.15 p.137-139 ; X. Maréchaux, n° 3051]