Moreau

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MOREAU?, est nommé le 23 frimaire par le district de Nevers. Professeur de seconde et de troisième au collège de Nevers, il enseigne avec un traitement de 1800 livres l’histoire et la géographie à l’institut national provisoirement établi depuis avril-août 1793 en remplacement de l’ancien collège. Vice-président de la Société populaire de Nevers en nivôse an II, élu président des nouveaux administrateurs du département qui prêtent serment le 17 ventôse an II – 7 mars 1794, il exerce comme président du directoire jusqu’au 17 germinal (6 avril 1794) puis du 17 messidor jusqu’au 17 thermidor (5 juillet – 4 août 1794). Peu avant la fin de son mandat d’administrateur, le 14 thermidor, il se trouve en charge de la rédaction d’un projet d’adresse à la Convention nationale : « Mandataires du peuple, vos serments et les nôtres ne seront pas vains. Vous avez fondé parmi les tempêtes et les orages la république une et indivisible. Vous l’avez assise sur des bases solides et durables. C’est en vain que les despotes se sont armés pour sa ruine ; en vains ses ennemis conjurés ont ils machiné sa perte. Leurs efforts seront toujours impuissants. Un nouveau Catilina plus dangereux que celui qui avait conjuré contre le Sénat romain cherchait à porter le coup le plus fatal à la République. Son odieuse conjuration lui paraissait d’autant mieux concertée qu’il avait cru par ses discours tromper votre vigilance et le peuple généreux qui s’est affranchi du joug de la tyrannie. Ses projets parricides ne pouvaient vous échapper. Vous l’avez arrêté avec ses odieux complices au moment où ils se disposaient à embraser la patrie. Ils sont tombés avec infamie et désespoir dans l’abîme où ils voulaient vous précipiter. Grâce à votre énergie, votre courage et votre entier dévouement à la cause du peuple, les traîtres ont subi la peine due à leurs forfaits. La république triomphe. Vous avez acquis de nouveaux droits à nôtre reconnaissance. Restez au poste où vous a appelé la confiance du peuple jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’ennemis à combattre ni de traîtres à redouter. »

Sources

[AD Nièvre – 9 L 9 ; 1 L 431 ; 1 L 38 f.76-77 ; 1 L 39 f.101, 105, 107, 138 et 152 ; 1 L 40 f.87-88 ; AN – T 604, 2e liasse ; N. Bossut, Chaumette, porte-parole des sans-culottes, Paris, CTHS, 1998, p.341]