Millot Nicolas

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MILLOT Nicolas?, est nommé le 11 nivôse par le district de Romorantin. Âgé de 51 ans, employé comme secrétaire du district, il déclare le jour même que « son âge ne lui permettait pas dans une saison aussi rigoureuse de s’éloigner de son domicile et d’entreprendre un si long voyage » mais « qu’il offrait d’être en correspondance avec un membre du Comité d’instruction publique de la Convention Nationale pour s’informer s’il serait suffisant qu’il se présentât sur la fin du cours et que, d’après la réponse, il ferait tout ce qu’il dépendrait de lui pour se rendre utile à ses concitoyens dans une carrière dont il connaissait déjà les pénibles devoirs.» Dans une lettre du 25 nivôse à Lakanal, il se recommande de Gaucherot (du district d’Orléans), de Jouhanneau (district de Blois) et de Girault (district de Saint-Aignan) pour demander à suspendre de cinq ou six décades son départ : il « croit avoir quelque avance sur beaucoup de ceux qui, moins âgés que lui [...] ont été moins à portée d’étudier les hommes et les choses ».

Enseignant depuis l’âge de 18 ans, il réside et enseigne d’abord cinq années à Orléans tant chez des particuliers que dans des pensions avant d’être nommé en 1766 par l’évêque d’Orléans directeur du petit séminaire de Romorantin. Devenu chanoine, il poursuit son activité d’enseignant pendant une vingtaine d’années avant de se retrouver professeur au collège de Meung-sur-Loire. Procureur syndic du district de Romorantin en 1790, il abdique ses fonctions sacerdotales le 15 novembre 1793 et épouse, le mois suivant, la sœur du curé de Veilleins, Madeleine Menier.

Vraisemblablement signataire d’une des pétitions collectives, l’école normale fermée, il est instituteur à Romorantin lorsqu’il demande la réhabilitation de son mariage le 10 mai 1802. Dans sa supplique, rédigée en latin, il déclare qu’il avait souhaité demeurer parmi les laïques et prendre une épouse mais que « par la volonté de ses supérieurs, les conseils de ses amis, la crainte de la pauvreté s’il abandonnait sa place » il se laissa promouvoir aux ordres sacrés et à la prêtrise tout en poursuivant sa charge « d’instituteur de la jeunesse » et en n’ayant aucune charge d’âmes. Il dirige ensuite à Romorantin une petite institution privée qui compte trois professeurs et 73 élèves (dont 60 externes).

Sources

[AN – F17/ 9557 ; AF IV 1911 d.1 p.172-173 ; F17/2494 ; AC Romorantin – GG69 ; Maréchaux n° 2989]