Leroy Jean-Baptiste

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LEROY Jean-Baptiste* (Bussière-Badil, 22 novembre 1760 - ), fils de François, maître chirurgien, et de Marie Aubin, est nommé le 5 frimaire par le district de Nontron. Ci-devant prêtre, il réside alors pensionné à Nontron en qualité de « cultivateur ».

Entré à Chancelade le 27 mai 1779, il fait profession le 23 novembre 1781 à Cahors où il réside pour ses études. Professeur au collège de Cahors au début de la Révolution, assermenté, il est élu le 30 mai 1791 curé de Coulounieix avec un traitement de 1650 livres (450 comme ex-religieux et 1200 comme curé). De nouveau assermenté le 15 septembre 1792 (Liberté-Égalité), il abdique et abjure ses fonctions sacerdotales le 24 brumaire an II – 14 novembre 1793 : « À présent que le peuple est à la hauteur de la Révolution, je viens déposer mes titres cléricaux, ces vils monuments de notre esclavage et de notre faiblesse […] Il faut que mes concitoyens sachent que le hasard et les circonstances m’ayant fait prendre l’état religieux, la pesanteur insupportable du despotisme monacal ne tarda pas à me faire repentir de ma complaisante soumission […] Je vous livre sans regret pour être mis sur l’autel de la patrie tous ces papiers, fruit du despotisme des moines et du charlatanisme des évêques […] Vivent la République universelle, la Montagne, les sans-culottes de tous les pays du monde, et périssent à jamais tous les tyrans et tyranneaux, vermine de l’espèce humaine ». Faute de pouvoir changer son nom de famille – « vous voyez, citoyens, que mes noms s’accordent bien mal avec les sentiments de mon cœur, je vous prie donc de m’en donner un qui soit plus conforme à ma profession de foi politique » - il se fait désormais appelé « Romarin » et épouse le 9 pluviôse an II – 28 janvier 1794 Marie Autier Chatillon, fille de Jean, avocat et juge au tribunal de Nontron.

Signataire des pétitions collectives, de retour de l’école, il semble avoir ouvert une école primaire à Périgueux où, « non rétracté », il est pensionné comme ci-devant ecclésiastique de l’an VI à l’an IX. Maître de pension à partir de 1803 à 1812, il se présente le 17 décembre 1807 devant le curé de Saint-Front pour réhabiliter son mariage.

Sources

[AD Dordogne – 7 L 6 n° 215 ; 7 L 13, 26 prairial an III ; R. Bouet, Dictionnaire biographique du Clergé du Périgord au temps de la Révolution française, tome 2, Piégut-Pluviers, 1994, notice 1226]