Le Gal Jean

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LE GAL Jean*, est nommé par le district de Guérande.

Signataire de la pétition du 2 germinal et du 17 floréal, il adresse de Paris le jour même aux représentants du peuple composant le Comité d’instruction publique la lettre suivante : « Citoyens représentants, vous expose le Citoyen Jean Le Gal, élève des écoles normales que, dans le courant du mois de janvier 1791 (vieux style) il fut nommé professeur du Collège de Guérande, Dept. de la Loire inférieure, par la commune assemblée. Le district de cette ville ne pouvant disposer du revenu d’une prébende, affecté à cette place, lui décerna un traitement provisoire de 600#, jusqu’à ce que la Convention n’eût statué définitivement sur les honoraires à accorder aux professeurs de Collège.

En 1793, le 14 et 16 février (vieux style) ces honoraires furent fixés par un décret, à 1000 pour le minimum, et à 1500 pour le maximum. À cette époque le Cit. Le Gal demanda verbalement à être payé aux termes de la loi. On lui répondit qu’il fallait manifester ses intentions par écrit. Il présenta une requête à la municipalité tendant à la prier d’inviter le District à lui accorder le traitement fixé par la Convention. Celle-ci fit droit sur sa requête par un arrêté en date du 19 floréal, l’an deux de la République une et indivisible, qu’elle présenta au District avec sa requête. Sans doute que la multiplicité des affaires aura fait perdre de vue ces deux pièces, soit au District, soit au Département ; car son traitement provisoire a toujours été continué, quelques réclamations qu’il ait faites.

Le Citoyen Le Gal se trouve aujourd’hui dans une situation alarmante pour lui. Il se trouve, dans un moment où tout est à un prix excessif, sans presque point de ressources, à 100 lieues de son pays, obligé de prendre une place, où il la trouvera ; dans un endroit peut être éloigné de chez lui, et par conséquent presque dans l’impossibilité de faire les démarches nécessaires pour recouvrer 400# par an que la loi lui accorde depuis le 16 février 1793 jusqu’au douze frimaire dernier.

Il ose donc espérer que, prenant en considération ses raisons, que vous lui ferez payer à la trésorerie nationale la somme de 400# par an depuis le 16 février 1793 jusqu’au 12 frimaire dernier ; d’autant plus que, les pièces qu’il produit [au supplié ?] ne laissent aucun doute sur la légitimité de ses réclamations.» Cette demande « Signé Le Gal » est renvoyée au district de Guérande pour la mettre à exécution.

Sources

[AD Loire-Atlantique – L 1019 f. 5r ; L 616 J. Guillaume, t. VI, p. 199-200 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558]