Larouverade Léonard

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LAROUVERADE Léonard* (14 avril 1752 – Badefols, c. 1825), est nommé le 24 brumaire à la « pluralité des suffrages » par le district d’Excideuil. Il exerce alors vraisemblablement les fonctions d’administrateur du dit district.

Une thèse de philosophie soutenue le 2 juillet 1770 au grand séminaire de Périgueux, il poursuit des études de droit à l’Université de Toulouse et, à partir de mars 1776, au collège du Périgord à Toulouse où il prend en juillet 1777 son grade de bachelier en droit canon et civil. Diacre en novembre 1780, il devient moraliste au grand séminaire de Périgueux puis, ordonné prêtre (vraisemblablement en 1781), vicaire amovible de Nailhac. Il obtient alors un bénéfice sur l’abbaye de Saint-Amand-de-Coly. Docteur en droit canon et civil, il accède aux fonctions de chanoine du chapitre de Périgueux où il exerce comme théologal et deuxième syndic du chapitre au moment de la Révolution. Présent en mars 1789 à l’assemblée du clergé, il y représente les curés de La Chapelle-Montmoreau et de Saint-Orse et signe le 22 avril 1789 l’Acte d’Union de Périgueux. Assermenté le 25 octobre 1792 (Liberté-Égalité), il perçoit alors comme ex-chanoine et jusqu’en messidor an II (juin-juillet 1794) une pension fixée à 1000 livres.

Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il reprend ses fonctions d’administrateur du district (an III-IV) puis prête le serment de Haine à la Royauté le 2 vendémiaire an VI – 23 septembre 1797 à Badefols-d’Ans. Pensionné ecclésiastique, il est dit alors avoir exercé par intermittence le culte et, résidant en 1802 à Hautefort, adhère au Concordat. D’abord nommé curé d’Excideuil le 8 avril 1803 puis curé de Sarlat le 30 janvier 1809, il obtient en 1811 les titres de chanoine honoraire d’Angoulême et de pro-vicaire général pour l’arrondissement de Sarlat. De 1813 à 1814, le vicaire général de la Dordogne Peyrot l’accuse auprès de l’évêque, lui faisant part de « la conduite révolutionnaire du trop imprudent Larouverade, de ses serments, de ses lettres de prêtrise brûlées et de son renoncement au sacerdoce ». Il perd ainsi ses titres de chanoine honoraire et de pro-vicaire général le 5 septembre 1814. Vers 1819, il est jugé « de capacité très bornée, vain, de moralité équivoque ; il a été garde national et il entra à la première Ecole Normale établie pour démoraliser la France : il a eu des torts pendant la Révolution, mais s’est rétracté ». Retiré de sa cure de Sarlat en 1822, il est nommé chanoine de Périgueux puis décède, sans doute en juillet 1825, chez l’un de ses frères à Badefols-d’Ans. Son testament, rédigé le 12 novembre 1823 est ouvert le 31 juillet 1825.

Sources

[AD Dordogne – 4 L 18 ; Archives diocésaines de Périgueux – A 17, 12 septembre 1814 et registre de Sarlat pour 1819 ; AN - C 338, dossier 1597 ; R. Bouet, Dictionnaire biographique du Clergé du Périgord au temps de la Révolution française, tome 2, Piégut-Pluviers, 1994, notice 1160]