Laromiguiere Pierre
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-- LAROMIGUIèRE Pierre (Livinhac (Aveyron), 3 novembre 1756 – Paris, 12 août 1837), cinquième enfant de Louis, marchand, et de Marie Lessal, pressenti 1er frimaire, est nommé le 3 frimaire par le district de Toulouse. Pensionné comme ci-devant ecclésiastique, il enseigne alors depuis 1793 la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen à l’Institut national de Toulouse (Institut Paganel) et est connu de Lakanal, Garat et Sieyès pour son Projet d’éléments de métaphysiques (1794).
Étudiant au collège de Villefranche de Rouergue (tenu par les doctrinaires) de 1765 à 1773, il entre au noviciat doctrinaire de Saint-Rome à Toulouse en 1773 et enseigne au sein de la congrégation de 1777 à 1789 : tout d’abord aux collèges de Moissac, Lavaur, Carcassonne et Tarbes, puis il est nommé professeur de philosophie au collège de la Flèche de 1781 à 1784 et poursuit le même enseignement au collège de l’Esquille à Toulouse de 1784 à 1789. Il est ordonné prêtre en 1785. Professeur agrégé aux Arts de l’Université de Toulouse, il prête serment à la constitution civile du clergé le 6 mars 1791 puis celui de liberté-égalité le 22 septembre 1792.
L’école normale fermée, il est d’abord nommé le 17 germinal an III – 6 avril 1795 professeur de logique aux Écoles centrales de Paris puis, le 9 germinal an IV – 29 mars 1796, professeur d’histoire aux même écoles. Proche de la société d’Auteuil organisée autour du salon de Mme Helvétius, il est élu en mars 1796 à la section d’analyse des sensations et des idées de la classe des sciences morales et politiques de l’Institut. Chargé de l’édition de La Langue des calculs (1798) de l’abbé Condillac, il exerce conjointement les fonctions de commissaire près l’École nationale de Liancourt (30 pluviôse an VI – 18 février 1798), d’examinateur des élèves de l’institut des boursiers de l’Égalité (7 ventôse an VI – 25 février 1798) et de professeur du « cours normal de calcul décimal » pour les instituteurs primaires (16 ventôse an VI – 6 mars 1798) avant d’être nommé le 24 ventôse suivant (14 mars 1798) à la chaire de grammaire générale des Écoles centrale de Paris. Professeur de morale au Prytanée français à partir du 19 thermidor an VI – 6 août 1798, membre du Tribunat (1800-1802), il accède à la place de bibliothécaire du Prytanée le 9 fructidor an XII – 27 août 1804 et se consacre aux Paradoxes de Condillac (1805). Il demeure bibliothécaire jusqu’à sa nomination le 19 septembre 1809 à la place de bibliothécaire et à la chaire de philosophie de l’Université de Paris où il donne son premier grand cours public en avril 1811. Vêtu de l’habit ecclésiastique, il se retire en 1813 pour raison de santé de l’enseignement mais garde sa place de bibliothécaire de l’Université et se consacre à ses deux volumes de Leçons de philosophie (1815-1818) puis à la rédaction du programme de philosophie des Lycées. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques depuis 1833, il décède à Paris en 1837.
[AD Haute-Garonne – L 4260 f. 138v-140v ; 13 D 39 ; AN – F17/1431 ; F17/21078 (dossier de retraite) ; fichier abbé J.C. Mayeur, mss ; J. de Viguerie, « Note sur la jeunesse de P. Laromiguière », in Société des Études du Lot, Actes du 23e Congrès d’études régionales organisé à Figeac en Juin 1967, Cahors, p. 439-447 ; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 9, p. 385-386]
