Jourdain Jacques-Alexis

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- JOURDAIN Jacques-Alexis (Nogent-le-Rotrou, 30 janvier 1761 - ), « déjà appelé à cette place par l’opinion publique », est nommé le 19 pluviôse par le district de Nogent le Rotrou où il est chef de bureau.. Père de famille résidant à Nogent, il est dit avoir « des lumières et des mœurs pures joint à un Patriotisme non équivoque ».

Entré comme profès à la maison cistercienne de Cîteaux (Côte-d’Or) le 9 février 1784, il est ordonné prêtre en 1788 à Chalon-sur-Saône par Jean-Baptiste Du Chilleau, évêque de Chalon et enseigne la philosophie dans l’abbaye de Cîteaux. Sorti de la conventualité en 1790, il exerce comme vicaire constitutionnel au Mans (Sarthe) de 1790 à 1792, puis comme curé constitutionnel à étival-lès-le-Mans (Sarthe) jusqu’au 22 novembre 1793. Abdicataire, il épouse au Mans le 27 novembre suivant Jeanne-Françoise Lepelletier, une ancienne moniale de l’abbaye d’étival, bénédictine originaire de Bonnétable (Sarthe), et trouve à s’employer comme sous-chef de bureau dans l’administration du département. Il est un membre très actif de la Société républicaine du Mans, prend en l’an II le prénom révolutionnaire de Marat-Cincinnatus, prononce le 10 pluviôse an II un discours dans le Temple de la raison et fait partie des Jacobins manceaux qui croient à la véracité du rapport du Conventionnel Philippeaux sur la Vendée. Dénoncé par le député Levasseur de la Sarthe et par le représentant en mission Garnier de Saintes comme conspirateur et accusé d’avoir « tyrannisé » le club, il est déféré, avec neuf autres de la société populaire (dont Michel Boyer), au Tribunal révolutionnaire et écroué à la prison du Plessis. Les dix accusés comparaissent le 9 floréal an II et sont acquittés trois jours plus tard. Les prisonniers demeurent toutefois exclus de la société populaire et ne sont libérés qu’à la fin de thermidor. Jacques-Alexis Jourdain semble être revenu directement dans sa commune natale.

L’école normale fermée, instituteur d’une école secondaire à Châteaudun, il demande le 21 février 1803 la réhabilitation religieuse de son mariage. Il est alors père de deux enfants.

Sources

[AD Eure-et-Loir – L 155 f. 115v°-116 ; AN – AF IV 1905 d.1 p.14 ; AF IV 1891 13e cahier, p. 56, lettre à Mr. Jourdain, 16 février 1803 et 14e cahier, p.39-40, à Mr Jourdain, 1er mars 1803 ; X. Maréchaux, n° 2267 ; Dom Paul Piolin, « La conspiration des bazinistes et René Levasseur », Revue du Monde catholique, t. 20, 1867, p. 82, 88-109 ; Christine Peyrard, Les Jacobins de l’Ouest, Paris, Publications de la Sorbonne, 1996, p. 257-264, 297.]