Harambourg J

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- HARAMBOURG J.*, est connu comme signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal. L’école normale fermée, il écrit en [fructidor] an III une longue lettre de La Bastide Clairance (Basses-Pyrénées, district de Saint-Palais) qu’il signe en sa qualité d’« instituteur primaire » : « Peu de temps avant l’ouverture des Écoles Normales je m’étais voué à l’instruction primaire, et lorsque l’administration de notre district m’honora de sa confiance en m’envoyant à ces écoles je ne vis qu’un nouveau moyen de m’instruire dans l’art si difficile d’instruire les autres. Le désir d’être utile à mon pays me détermina seul à quitter mes foyers où je laissais père, mère, femme et quatre enfants. Toujours animé du même zèle je ne perdis point une seule leçon. Si ce cours n’a pas entièrement rempli le but qu’on s’était proposé, il n’a pas laissé d’être fort utile à ceux qui l’ont suivi avec soin, ce qu’il y a de désagréable et de vraiment malheureux pour les amis des sciences c’est qu’ils aient été privés de la suite des journaux qui devait compléter une collection si précieuse, que le morcellement rend presque inutile. Cette suite nous fut solennellement promise avant notre départ de Paris, nous avons eu la mortification de voir que pas un seul numéro n’est encore arrivé pour nous dans ce district.

Les livres élémentaires nous furent également promis ; je sais qu’ils n’ont pas encore été publiés ; cependant le besoin s’en fait généralement sentir, surtout dans ce pays où l’instruction jusqu’à ce moment, a été nulle tant par le défaut d’établissement propre à la répandre que par les obstacles, presque insurmontables, que présente la langue Basque, si opposée à la française pour la construction et pour la prononciation.

Je vous prie citoyens représentants, de donner vos ordres que la suite des journaux des séances de l’École normale me soit envoyée avec les planches y relatives ; ainsi que les livres élémentaires qui sont indispensables à un instituteur jaloux de bien remplir ses pénibles fonctions. Je redoublerai d’efforts pour justifier la confiance de mes concitoyens en élevant la Jeunesse dans les principes républicains, qui sont ceux de la saine morale et en lui communiquant mes faibles lumières. Salut & Fraternité ».

Sources

[AN - C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1331/A pi. 3]