Hanriot Jean-Baptiste père

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- HANRIOT Jean-Baptiste père (Nancy, 1er novembre 1754 - ), est nommé le 8 frimaire par le district de Remiremont. Il est alors connu comme « ci-devant maître de la langue latine ».

Enseignant à Nancy depuis l’âge de 19 ans, il est maître d’études à Paris avant de s’établir à Remiremont comme régent principal du collège où il enseigne la rhétorique. Marié, père de Jean Baptiste (1778) et Charles-Louis (1785), tous deux futurs enseignants, il est à la fois membre de la Société « républicaine montagnarde anti-fédéraliste régénérée et épurée séant à Libremont » et du Comité révolutionnaire en l’an II.

De retour de l’école normale, il postule en vain aux places de professeur de langues anciennes aux Écoles centrales des Vosges (nivôse an IV), des Bouches du Rhône (29 frimaire an IV) et du Jura pour laquelle il adresse le 3 fr. [frimaire / fructidor ?] an IV la lettre suivante : « Le Citoyen J. Bap. Hanriot Élève de l’École normale aux Citoyens membres composant l’administration centrale du département du Jura.

« Citoyens,Vous allez conformément à la loi organiser votre École centrale. Les langues anciennes si longtemps négligées vont reprendre une nouvelle vigueur. La langue grecque comptant très peu d’amateurs, je vous offre mes services pour cet objet. Voué dès ma plus tendre enfance à l’étude des belles lettres, les langues anciennes ont été ma principale occupation. Quoique âgé seulement de 38 ans j’ai formé à Remiremont département des Vosges grand nombre de sujets. Des témoignages nécessaires viendront à l’appui de ce que j’avance. Je vous invite à faire connaître mes intentions à votre jury d’instruction. Je donnerais volontiers la préférence à votre département. Salut et fraternité ».

Sans emploi dans l’instruction publique, il s’établit alors à Nancy (Meurthe), y fonde une école de latinité (où il exerce avec son fils Jean-Baptiste de 1801 à 1804) et devient ainsi chef d’institution, avant d’être nommé professeur de belles-lettres à Colmar (Bas-Rhin, où il est en 1807), puis, en 1809, principal et régent d’humanités au collège de Thionville (Moselle). Son fils cadet y enseigne depuis la même date les mathématiques avant de le remplacer en 1819.

Sources

[AD Vosges – L 749 ; AD Jura – Lp 409 ; AN – F17/1429 ; F/1720929/A (dossier de retraite de son fils Jean-Baptiste) ; Almanach de l’Université, 1812, p.195 B. Georgin « L’enseignement secondaire à Épinal à l’époque révolutionnaire », La Révolution dans les Vosges, t. 18, 1929-1930, p. 64 ; F. N. Nicolet, L’École centrale du département des Bouches du Rhône (1798-1802), Aix, 1913, p. 285 ; V.A. Bergerot, « Remiremont pendant la Révolution d’après les documents officiels. Troisième partie (suite) », Annales de la Société d’Émulation du département des Vosges, 81, 1905, p.219]