Guisselin Pierre-Modeste

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- GUISSELIN Pierre-Modeste (Lacroix Saint-Ouen (Oise), 17 janvier 1766 – Saint-Omer, 5 octobre 1831), fils de Pierre, marchand de toile, et de Marie-Martine Sinort, est nommé le 18 frimaire par le district de Saint-Omer. Ex-professeur au collège de Saint-Omer, admis au sein de la Société populaire locale des Amis de la constitution le 7 fructidor an II – 24 août 1794, il est alors employé comme commis à l’hôpital militaire de Saint-Omer.

Régent de septième au collège de Soissons (Aisne) depuis octobre 1786, il entre comme simple clerc tonsuré au noviciat de la Doctrine chrétienne à Paris le 2 septembre 1788 et effectue la rentrée scolaire au mois d’octobre suivant au collège de Saint-Omer en qualité de « doctrinaire professeur ». Préfet de pension à Chaumont l’année suivante, il est définitivement admis au sein de la congrégation le 2 novembre 1790 et enseigne depuis cette date jusqu’en 1792, époque de la suppression des congrégations, comme professeur de sixième, cinquième et quatrième au collège de Saint-Omer. Renouvelé à la rentrée 1793 comme professeur laïque au même collège, il y enseigne jusqu’à la fermeture de l’établissement.

L’école normale fermée, il demeure à Paris où il trouve à s’employer comme rédacteur au Comité de législation puis comme traducteur interprète de langue anglaise au Ministère de la Police avant d’obtenir, le 3 nivôse an VII – 23 décembre 1798, la chaire de législation à l’école centrale du Nord (Lille). « Homme de lettres résidant à Paris », il épouse à Saint-Omer le 10 fructidor an VII – 27 août 1799 la fille d’un homme de loi, Marie-Françoise-Philippine Personne (née à Saint-Omer en 1773) et inaugure à Lille son cours de législation le 2 ventôse an VIII – 21 février 1800. Il enseigne jusqu’à la fermeture de l’école centrale et, à l’ouverture du collège communal de Saint-Omer, se fait désigner le 1er messidor an XI – 20 juin 1803 à la chaire de rhétorique. Père de famille, mentionné en 1814 comme « aspirant au baccalauréat ès lettres et ès sciences », il fait carrière comme régent puis professeur de rhétorique au sein du même collège jusqu’à ce que le recteur de l’académie de Douai écrive le 1er février 1825 au Ministre : « J’ai dû écarter de l’enseignement un homme dont l’incapacité m’était démontrée depuis longtemps : qui, depuis longtemps, arrête, par sa présence, toute la prospérité d’un établissement que la sagesse et les lumières de son chef, que le zèle du plus grand nombre de ses collaborateurs ne tarderont pas à placer parmi les plus florissant de cette académie. […] Le plus grand tort de M. Guisselin est d’avoir accepté dès l’origine des fonctions qui étaient beaucoup au dessus de ses forces. Le premier blâme se porte sur ceux qui les lui ont confiées. Dans les rangs inférieurs de l’instruction, il me paraît probable qu’il eût obtenu plus de succès. Sa conduite d’ailleurs a toujours été celle d’un homme honnête ; et sous ce rapport il a quelques droits à l’intérêt de Votre Excellence ». Mis à la retraite, sa pension est liquidée le 22 mars 1825 à hauteur de 1350 francs pour 36 années et 3 mois de services reconnus au sein de l’instruction publique. Connu pour avoir donné pendant sa retraite « une répétition très renommée », il laisse à son décès en 1831 une veuve et quatre enfants vivants.

Sources

[AD Pas de Calais – II L 12 ; 1 T 350 ; 2 T 512 ; AN – MM 546 f.60r, f.61v ; F17/1427 ; F17*/2185 n°4 ; F17/20914 (dossier de retraite) ; Almanach de l’Université, 1812, p.142 ; H. Piers, Variétés historiques de la ville de Saint-Omer, 1832, p. 198 ; O. Bled, Les sociétés populaires à Saint-Omer pendant la Révolution, Saint-Omer, 1907, 171 p.]