Discussion:Payelle dit, Jean-Jacques

De Ecole normale de l'an III
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supprimer "dit": Jean-Jacques est bien son prénom de naissance - PAYELLE Jean Jacques* (Quoeux (Pas de Calais), 20 mars 1763 – ), fils de Jacques-Charles et de Marguerite Ratel, est nommé le 28 brumaire par le district de Cholet. Ci-devant prêtre abdicataire essayant en vain d’établir à Angers une école secondaire, le « Républicain Payelle », alias Jean Jacques, est dit alors « échappé à la fureur des Brigands » et dans l’attente d’un passeport pour se rendre dans le Nord. Vicaire de la paroisse Saint-Sulpice à Paris en septembre 1791, il est d’abord élu curé constitutionnel du Longeron le 25 septembre 1791 puis curé constitutionnel de la Ségrinière du 20 octobre jusqu’au 6 novembre suivant, date à laquelle il exerce comme vicaire desservant les paroisses de Montfaucon et de Montigné. De nouveau installé comme curé de Longeron le 8 janvier 1792, il demande le 13 janvier suivant à continuer de desservir Montfaucon, Le Longeron lui ayant « inspiré une répugnance qu’il n’a pas été maître de vaincre ». Par suite d’une lettre de dénonciation du 15 janvier suivant au directoire du Département pour faire retirer Payelle du district de Cholet - « il a contracté [à Montfaucon] des habitudes chéries et la manière d’agir de ce prêtre et les preuves qu’il a donné de sa débauche sont du plus grand scandale et font le plus grand tort à la chose publique » -, il est nommé vicaire à la Madeleine d’Angers où, assermenté le 1er octobre 1792, il demeure jusqu’à la fin janvier 1793. Ayant remis ses lettres de prêtrise à la Société populaire d’Angers « à l’effet de les faire brûler », il écrit le 23 brumaire an II – 13 novembre 1793 à la Convention Nationale : « La France est en état de révolution, complétons la révolution et que chacun fasse la sienne. Appelé au métier de prêtre par la vocation de mes parents, j’ai végété pendant quatre ans chargé du diaconat, en butte à la persécution sacerdotale ; un nouveau système partout établi, j’achevai mon état dans la résolution de servir ma patrie en faisant la guerre aux préjugés. J’ai donc déplacé dix curés réfractaires dans le district de Cholet ; placé ensuite dans une paroisse d’Angers, j’y annonçais une morale pure. J’y ai offert un sacrifice naturel, du pain et du vin, et rien de plus ; j’ai prêché d’exemple et de parole l’amour des lois et c’est au milieu de mes ci-devant paroissiens que j’ai été blessé de trois coups de feu ; je leur dois un dernier exemple, et je saisis le premier instant de ma nouvelle santé pour le donner publiquement : j’abjure donc toute espèce d’erreur ; je renonce aux fonctions de prêtre aussi mensongères que les prétendus pouvoir de leur ordination. Désormais, je suis libre : la morale du cœur voilà ma règle, je saurais l’annoncer en homme dépouillé de tout préjugé et en vrai républicain ». Il a ouvert à Angers, rue des Volontaires, avec approbation de la municipalité, le 1er thermidor an II (10 juillet 1794) une école pour enfants de 10 à 15 ans avec cours de grammaire française et de latin. Bien qu’ayant refusé sa nomination pour l’EN le 25 ventôse, il figure sur les listes des élèves pétitionnaires des 24 germinal et 5 floréal. Il est encore cité comme instituteur à Angers le 25 frimaire an VI (15 décembre 1797). Marié à Marie Françoise Riquier, il est instituteur à Quoeux lorsque décèdent successivement sa femme et leur fillette de 13 ans les 30 mars et 6 avril 1813. [AD Maine et Loire – 5 L 1 f. 39 ; 1 L 132 ; 1 L 964 ; 200 J, Perrin du Rouvray, Fiches biographiques sur le clergé, ms.; A.D. Pas-de Calais, 5 MIR 683/1 BMS de QUOEUX-Haut-Maisbil, vue 248 (baptême; AN – F19 889 ; B. Bois, La vie scolaire en Anjou pendant la Révolution, 1789-1799, Paris, 1929, p. 240, 269 n. 3, 320]