Discussion:La Perruque Jacques-Henri-Gabriel

De Ecole normale de l'an III
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Ajouter dans la notice après "Anne-Victoire Sédillot": Au moment où le directoire du district de Versailles prépare les nominations des futurs élèves à envoyer à l'Ecole normale, donc vraisemblablement en nivôse (décembre 1794),il écrit une pétition adressée personnellement à l'abbé Grégoire et qui livre son état d'esprit à la veille de l'ouverture du nouvel établissement : "Je veux te dire un mot de moi. Il est bon que tu connaisses ceux qui se présentent. Après avoir pendant quinze ans exercé les fonctions de vicaire dans deux grandes paroisses du ci-devant diocèse de Paris, j'ai été nommé curé constitutionnel de Meudon. Je me suis comporté partout avec honneur et probité.J'en ai des certificats. J'ai allié l'étude des belle-lettres et de quelques sciences aux devoirs de mon état. J'ai embrassé la révolution. Elle m'a placé puis renversé. Ce n'est pas d'elle que j'ai à me plaindre dans ma commune. J'ai parlé principes à des individus qui n'en voulaient pas ou qui n'en voulaient plus. J'ai été pendant onze mois la victime de leur méchanceté et de leur ignorance. Battelier, représentant du peuple en mission à Sèvres a écouté mes adversaires, il m'a sacrifié à leur ressentiment, il m'a traité de fanatique, parce qu'on a trouvé dans ma maison une croix que la fabrique y avait déposée de tout temps. Dans le règne de la Terreur, j'ai vu ma tête menacée. J'ai cru la sauver en faisant à l'opinion le dernier des sacrifices, je me suis marié. Le Comité de sûreté générale m'a remis en liberté. J'étais républicain et le suis encore. Je demande à être employé, à me rendre utile. J'ai fait dans l'université de Paris des études passables. Je me suis amusé de quelques sciences agréables telles que la musique, la botanique, et particulièrement les les mathématiques. C'est l'objet auquel je me livrerais le plus volontiers. Voilà, citoyen, en peu de mots, ce que j'ai été et ce que je veux être. Si je réussis du côté des Ecoles normales, j'y donnerai mon temps et mes soins. Si je n'étais pas admis, je me présenterai d'un autre côté. Je sais que le Comité d'instruction publique va former un établissement dans lequel il faudra d'autre mérite que d'être sans-culotte. Je m'adresserai à Grégoire, l'ami des moeurs, des sciences et de la bonne volonté. Il pourra me rendre service. Un mot de réponse me flattera énormément." Source, ajouter: [ A N, F/17/1249, p. 267 (papiers de la Commission temporaire des arts)]