Dessaignes Jean-Philibert
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-- DESSAIGNES Jean Philibert* (Puy-en-Velay (Haute-Loire), 27 décembrere 1762 – Vendôme, 21 janvier 1832), fils de Balthazar, négociant au Puy, et de Suzanne Mazet, est nommé le 3 frimaire par le district de Vendôme. Auteur Des Droits et devoirs des clubs (1791), orateur au bonnet phrygien et l’un des présidents de la Société des Amis de la Constitution de Vendôme, il réside alors à Montoire.
Étudiant au collège du Puy jusque et y compris la philosophie, il entre non tonsuré le 27 novembre 1781 à la maison d’Institution de l’Oratoire de Paris où il demeure une année avant de faire ses deux années de théologie à la maison d’étude de Montmorency (1782-1784). Préfet des « grands » puis préfet de pension à l’école militaire de Vendôme (1784-1786), il devient suppléant de pension (1786-1787) puis professeur de troisième à cette même école (1788-1789). De nouveau suppléant de pension à Vendôme durant l’année 1788-1789, ordonné sous-diacre la veille des Pâques de 1789, il accède l’année suivante à la place de professeur de philosophie dans le même établissement et reste confrère au sein de la congrégation jusqu’à sa suppression. Il épouse en 1794 Émilie-Françoise Renou, fille d’un notaire local.
Signataire de la pétition du 24 germinal, de retour de l’école normale, il organise dès le 1er messidor un pensionnat à Vendôme avec son beau-frère par alliance Mareschal, pensionnat qu’il dirige dans l’ancien collège où il enseigne parallèlement comme professeur de physique et de chimie expérimentale de l’École centrale du Loir-et-Cher. Ayant demandé la réhabilitation de son mariage au cardinal Caprara, il devient professeur au collège de la ville et se présente en vain en 1806 aux élections législatives. Lauréat en 1809 du grand prix de l’Institut de France pour ses recherches sur la phosphorescence et ses causes, il est nommé officier d’Académie le 28 février 1811 et obtient que son pensionnat soit transformé en institution. Docteur es sciences, père de quatre enfants, « oratorien laïque », il exerce comme chef d’institution à Vendôme lorsqu’il est élu au premier tour par l’arrondissement de Vendôme en 1812. Non retenue par le Sénat, il se présente aux élections d’août 1815 auxquelles il se fait élire au milieu des rumeurs rappelant qu’il fut « jadis un des plus zélés partisans de la Révolution » avant d’afficher « des sentiments opposés en 1814 ». Chevalier de la Légion d’honneur par ordonnance du roi en date du 10 février 1820 "pour les services qu'il n'a cessé de rendre, depuis trente ans, aux sciences et à l'instruction publique", il cède la même année son institution à Charles Mareschal fils et prend sa retraite en 1825. Dans l'état de ses services qu'il a rédigé le 1er mai 1820, il indique qu'après l'obtention du prix de l'Institut, il a donné "plus de dix mémoires soit à l'Institut soit dans le Journal de physique sur l'électricité, le galvanisme et la lumière".
[AD Loir-et-Cher – L 1696 ; AN – MM 592 f. 247, 286, 321 v°, 354 v°, 384 v°, 401 v°, 425 v°, 435, 453 ; AN - C 338, dossier 1597 ; F17/2494 ; MM 617 f. 164 r° ; M 226 ; AF IV 1911, dossier 1, pièces 2-4 ; F17/1430 ; Almanach de l’Université, 1812, p.224 ; G. Bonhouré, Le collège et le lycée de Vendôme (1823-1910), Vendôme, 1912 ; notice de Jeanne Labussière in L. Bergeron, G. Chaussinand-Nogaret (éd.), Grands notables du premier Empire, tome 8, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Loire Inférieure, Paris, CNRS, 1982, p.22-24]