Desert Pierre

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- DESERT Pierre (Provins, p. Saint-Ayoul, 11 décembre 1769 – Luxembourg, 1842), fils de Martin, cabaretier, et de Marguerite Lemaire, est inscrit comme candidat auprès du district de Provins. Il est élu avec 7 voix le 20 frimaire. Demeurant à Provins, il fait savoir le 26 frimaire suivant qu’il accepte sa nomination.

Ecclésiastique avant la Révolution, il est vicaire de Saint-Ayoul lorsqu’il est admis le 6 mars 1791 dans la Société des Amis de la Constitution de Provins qu’il préside une première fois en mai 1791. Ordonné prêtre en mai 1792 par l’évêque constitutionnel, il devient très actif au sein du Club des Jacobins qu’il préside une nouvelle fois en juillet 1792 avant d’en assurer le secrétariat, en septembre 1792 puis juin et septembre 1792. Deux fois membre du Comité de correspondance de cette société populaire (septembre 1792 et janvier 1793), il y intervient oralement le 13 janvier 1793 pour que soit envoyée à la Convention nationale une adresse sollicitant 1) le jugement définitif de Louis Capet 2) la prompte organisation de l’enseignement public et 3) l’exclusion des membres de la Convention qui ont perdu la confiance de la République. Nommé le 24 septembre 1793 comme délégué de la société populaire au Comité de surveillance des subsistances destinées à l’approvisionnement de Paris, il est attaqué en vendémiaire an II par le Comité de surveillance de la Section du midi mais se trouve néanmoins nommé, le 11 octobre 1793, par le représentant du peuple Dubouchet à la tête de la Commission municipale provisoire de Provins qui remplace la municipalité destituée. Malgré l’expulsion décidée des ci-devant prêtres, il est réintégré le 12 brumaire an II – 2 novembre 1793 parmi les membres de la société populaire de Provins avant d’abdiquer ses fonctions sacerdotales le 22 brumaire suivant (12 novembre 1793) puis de servir comme soldat.

Arrivé à Paris, il s’installe avec ses camarades de Provins P.J.B. Mercier et D. Vaullegeard des Moulins à la « maison d’Anjou », 19 rue Serpente d’où il cosigne le 4 germinal une longue lettre aux administrateurs de son district (cf. annexe). L’école normale fermée, il épouse civilement et religieusement en nivôse en VII (janvier 1799) au Luxembourg Catherine Seyler, veuve Triacca, après avoir répondu au curé qui le mariait qu’il n’était lié par aucun vœu ; il demande le 12 décembre 1802 au Cardinal Caprara la réhabilitation de son mariage. Marchand à Luxembourg, il devient juge (1817) puis conseiller au tribunal de la ville où il décède en 1842.

Sources

[AD Seine et Marne – L 1378, L 293, L 381, L 558 ; Bibliothèque diocésaine de Meaux – 8 J V 304, Fichier chanoine Vernon ; AN – AF IV 1904 d.4 p. 193-194 ; J. Bellanger, « La Poésie à Provins à travers les âges. Période révolutionnaire. Les ténors jacobins », Brie et Gâtinais, 6, 15 juin 1910, p. 195 ; J. Bellanger, Les Poètes de la Voulzie, Paris, 1910, p. 168-169 ; X. Maréchaux, n° 1244 ; M. Hermant, La société populaire de Provins (1er janvier 1791 – 15 germinal an III), Mémoire de Master, Université de Nanterre, 2011, p.50, 55, 66, 76 et 114]