Bourlier Nicolas-Chrisostome

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- BOURLIER Nicolas-Chrysostôme (Grand-Charmont (Haute-Saône), 20 octobre 1753 - ), fils de Charles, marchand cloutier, et de Françoise Collot, est nommé par le département de Paris. Il est depuis avril 1794 professeur de mathématiques à l’École militaire de Liancourt.

Nommé au concours docteur agrégé (section de philosophie) à l’Université de Paris en 1776, il dit être « passé par les différentes charges de l’université » faisant valoir 14 années durant lesquelles il a été « maître de conférence, examinateur des maitres ès arts, sous principal dans un collège de plein exercice [i.e, collège Cardinal Lemoine] » et se retrouve, le 22 frimaire an II - 22 décembre 1793, en attente auprès de la Commission d’Instruction publique d’être « nommé à la chaire de Mathématique pour l’un des collèges qui vont être organisés ». Il figure, le 18 ventôse an II (8 mars 1794), comme professeur de mathématiques appliquées pour l’Institut des Sans-Culottes à Paris.

Choisi comme l’un des dix directeurs des conférences de mathématiques à l’École normale, celle-ci fermée, il reprend sa place à l’École militaire de Liancourt jusqu’au 3 brumaire an XIII - 25 octobre 1804, date de sa nomination au Lycée de Reims. Mis à la retraite le 6 octobre 1814 pour avoir été un prêtre marié sous la Révolution, il bénéficie alors de solides appuis au sein de l’administration de l’Instruction publique et de l’Université pour faire valoir ses droits. Des appuis auprès de Guéroult « qui me connait depuis 35 ou 36 ans, avec qui j’ai demeuré longtemps au collège d’Harcourt », auprès de l’inspecteur général Joseph-Nicolas de Champeaux - « L’intérêt que je porte à ce professeur malheureux est celui que l’on ne peut refuser à un camarade de Collège et à un homme de très grands talents » - mais aussi de M.M. Louis Lefèvre-Gineau, professeur de physique au Collège de France, Sylvestre-François Lacroix, doyen de la Faculté des sciences, et Adrien-Marie Legendre : « Mon projet est de les intéresser à mon sort. » Sa pension, pour 36 années de services reconnus, est liquidée à 1800 francs le 27 septembre 1814.

Sources

[AN – F17/9558, F17/1372 d.7, F17/20254 (dossier de retraite) ; Guillaume, 4, 632-633 ; X. Maréchaux n° 492 ; Almanach de l’Université, 1812, p.44]