Bourdaloue Jean-Joseph

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- BOURDALOUE Jean-Joseph (Bourges, 29 février 1768 – Bourges, 31 juillet 1825), fils de Nicolas, marchand tanneur et corroyeur à Bourges, et de Marie Paulier, est nommé le 6 frimaire par le district de Bourges. Il réside alors à Bourges.

Élève du collège de Bourges où il fait ses humanités, sa rhétorique, sa philosophie et trois années de théologie, il a donc d’abord entamé une carrière ecclésiastique et il enseigne un an la logique au petit séminaire de Bourges. Il est nommé le 2 octobre 1792 professeur de quatrième au collège de la ville par l’administration centrale du département du Cher, poste qu’il occupe jusqu’au 1er avril 1794. Il se marie le 7 frimaire an II (27 novembre 1793) à Marie-Catherine-Adélaïde Boutin, fille d’un secrétaire-greffier au tribunal criminel de Bourges. Il se souvient « Qu’en l’an 3. Il fut envoyé par le district de Bourges aux écoles normales de Paris, et que dans le désir d’entendre les grands maîtres, il y séjourna trois mois, après la cession de ces écoles, et y suivit ou muséum d’histoire naturelle le cours de MM. Daubenton, Lacépède, Desfontaines, Lamarck et de M. Geoffroy, aujourd’hui [1809] membre de l’institut, qui l’honora de son affection, et avec lequel il a été en correspondance de lettres pendant quelques années. »

De retour de Paris, il obtient, par deux délibérations successives de l’administration centrale du département du Cher (22 floréal an III-11 mai 1795 et 29 frimaire an IV- 11 décembre 1795) la chaire d’histoire naturelle de l’école centrale du Cher où il enseigne jusqu’à la fermeture de l’établissement (21 février 1804). Père de cinq enfants ( ?, 1796, 1798, 1799, 1800), il ouvre à son domicile à Bourges un Établissement particulier d’Instruction dont il s’occupe avec sa femme jusqu’au 7 brumaire an XIII – 29 octobre 1804, date à laquelle il est nommé à la direction de l’école secondaire communale puis collège de Châteauroux (Indre), où il demeure jusqu’au 1er novembre 1810. Il demande le 15 juin 1809 au recteur de l’Académie de Bourges une place d’inspecteur d’académie pour laquelle il fait valoir ses grades, « titres et services ». À défaut, il se propose pour une chaire d’histoire naturelle ou de latin aux Facultés de Sciences ou de Lettres de Bourges : « Cette place, en le mettant dans le cas de professer de nouveau dans la ville où le père Bourdaloüe, célèbre prédicateur, dont il s’honore de porter le nom et d’être l’arrière-neveu, vint au monde, dans laquelle il est né lui-même et a déjà professé pendant onze ans, le consolerait de n’avoir pas eu le bonheur d’être présenté pour l’inspection. » Dans la réalité, il est nommé, par arrêté du Grand Maître de l’Université en date du 14 mars 1810, professeur de sciences physiques au lycée de Bourges : il exerce ses fonctions à partir de la rentrée académique de cette même année, auxquelles il ajoute, à partir de 1811, celles de professeur de la première classe d’humanités. Il est promu à la chaire de seconde en septembre 1816 dans le même établissement, devenu collège royal de la ville. Il meurt le 31 juillet 1825, alors qu’il est encore en activité. Alors qu’il comptait plus de trente années d’exercice dans l’instruction publique, sa veuve, qui a encore quatre enfants à charge, n’obtient qu’un secours annuel de 300 francs, « les fonds de retraite se trouvant encore insuffisants pour satisfaire intégralement aux pensions liquidées ».

Sources

[AD Cher – L 348-3 ; série T, lettre autographe au recteur de l’Académie de Bourges, 15 juin 1809 ; A.N., F17/20247 (dossier de retraite) ; Almanach de l’Université, 1812, p.90 ; C. de Laugardière, Paul-Adrien Bourdaloue, ses ascendants et ses collatéraux, Bourges, 1903, p. 7, 8, 17-19]