Bavoillot Pierre
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- BAVOILLOT Pierre (Troyes, 23 avril 1770 – Troyes, 6 avril 1800), est porté le 1er nivôse sur la liste des candidats formée par le secrétaire du district de Troyes. La candidature de cet ancien prêtre, qui s’est marié à Troyes le 29 vendémiaire an III - 20 octobre 1794, n’est pas retenue.
Ordonné en octobre 1792, ci-devant curé constitutionnel de Savières puis de la paroisse du Pavillon, secrétaire de la société populaire de Troyes, il abdique ses fonctions sacerdotales le 18 décembre 1793 et adresse le 26 pluviôse an II – 14 février 1794 au directoire du département la pétition suivante : « Le citoyen Bavoillot ayant appris que la place de professeur de troisième était vacante par l’incarcération du sieur Robert, a cru devoir s’adresser à vous pour vous prier de vouloir bien jeter vos regards sur lui pour remplir cette place attendu que depuis près de trois mois qu’il a renoncé pour toujours à toute espèce de fonctions de ministre du culte catholique il se trouve sans occupation ; malgré l’invitation faite au département par le citoyen Rousselin de vouloir bien lui accorder une place sur le champ dans leurs bureaux, il attend de vous cette justice, d’autant plus qu’il s’est toujours montré un des plus grands partisans de la Révolution depuis mil sept cent quatre vingt neuf ; qu’il a même souffert les plus cruelles persécutions de la part des ci-devant supérieurs du petit séminaire lorsqu’il voulut manifester ses principes sur la Révolution ; en un mot il a fait tous les sacrifices possibles pour engager les jeunes gens de la commune de Savières, dont quarante sont sur les frontières, à voler à la défense de la patrie. Sacrifices que n’ont point faits la plus part de ces anciennes sangsues du peuple ; malgré qu’il fut sans fortune, et fils d’un père qui a sacrifié presque tous ses revenus pour me donner un état ; voilà citoyens en peu de mots ma conduite. J’espère que vous voudrez bien peser dans votre sagesse la demande que je vous fais ; et ne pas me laisser plus longtemps dans une oisiveté indigne d’un Républicain. » Nommé le 28 pluviôse suivant (16 février) à la place demandée, il obtient un traitement annuel de 1200 livres qui viennent se substituer aux 800 livres de pension qu’il percevait comme ci-devant ecclésiastique.
[AD Aube – L 1467 ; L 3021* ; L 1470 ; AN – F19/872 ; X. Maréchaux, n° 207 ; A. Prévost, Répertoire biographique du clergé du diocèse de Troyes à l’époque de la Révolution, Domois-Dijon, 1914, p. 20-21]