Alais Jean
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-- ALAIS Jean* (Saint-Germain-de-Tallevende, 16 septembre 1743 – Vire, 19 juillet 1819), fils d’une famille de drapiers, est nommé le 23 frimaire par le district de Vire. Prêtre abdicataire, sans emploi, il réside alors dans son ancien presbytère où il songe à créer une école secondaire.
Professeur de rhétorique au collège royal et membre du bureau d’administration de l’Hôpital de ville de Vire au début de la Révolution, il est admis le 31 juillet 1790 à la Société locale des Amis de la Constitution fondée au mois de juin précédent par quelques patriotes. Assermenté dès le 30 janvier 1791, il est élu le 10 avril suivant curé constitutionnel de Notre-Dame de Vire par le corps électoral du district. De nouveau assermenté en 1792, il abdique ses fonctions sacerdotales en 1794 et refuse, la même année, de se charger, comme le lui propose le Conseil de la Commune, de procéder au titre de commissaire à la destruction des signes du « fanatisme ».
Signataire des pétitions du 2 germinal et 17 du floréal, il ne rentre à Vire que vers 1815. Il est alors marié avec une institutrice qui, en octobre 1792, avait été nommée en remplacement des sœurs de la Providence de Vire. L’acte de décès de Jean Alais indique qu’il fut « ancien curé de Vire, pensionné du gouvernement, époux de Marie-Louis Méance ».
[AD Calvados – 1 L 1362 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; Annuaire des cinq départements de Normandie, vol.89, 1922, p.219 ; E. Sévestre, Liste critique des ecclésiastiques..., Paris, 1922, p.83 ; P. Nicolle, Histoire de Vire pendant la Révolution (1789-1800), Vire, Imp. Beaufils, 1923, p.26, 79, 143, 156, 159, 164, 169-171, 173, 196, 319, 326 et 455]