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De Ecole normale de l'an III
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  • CHIPPEL (Michel-Bernard-François-Louis) est nommé le 25 frimaire (15 décembre 1794) par le district de Haguenau (Bas-Rhin). Président de la Société populaire régénérée de Saverne en ventôse-germinal an II (mars-avril 1794), il est également agent national à Saverne. Lors de la séance de la Société en date du 4 brumaire an III (25 octobre 1794), le représentant en mission Foussedoire procède à l'épuration des officiers municipaux. Lorsqu'on arrive au cas de Chippel, agent national, l'un des membres lui reproche "d'être en liaison intime avec l'ex maire Evert, cet homme qui marchait à grands pas à la tyrannie, en accumulant sur sa tête tous les pouvoirs contre lequel il ne s'élève dans toute la commune qu'un seul cri, celui de l'indignation." Il lui reproche d'être l'instrument aveugle de cet homme, ambitieux, caché derrière la toile, qui dirige et influence encore à son gré toute la municipalité. Les scrutins pour savoir si Chippel doit être maintenu ou épuré sont indécis , mais le représentant Foussedoire le maintient en lui recommandant expressément "de rompre toute liaison avec l'ex-maire Emvert, et de mettre plus de liant dans ses manières avec le peuple". On peut donc imaginer que la nomination de Chippel à l'Ecole normale s'apparenterait à l "exfiltration" d'un homme controversé sur place. Seule une analyse des sources locales permettrait de confirmer cette hypothèse.
  • [Dagobert Fischer, "La Société populaire de Saverne pendant les années 1791 à 1794", Revue d'Alsace, 20e année, troisième série, t. V, 1869, p. 121-131, 180-190.]
  • HEMMET Jean-Jacques (Bouxwiller, 6 novembre 1772- 1848), fils de Jean-David, tanneur et bourgeois de Bouxwiller, et de Marie-Suzanne Ulrich est nommé par le district de Haguenau le 25 frimaire (15 décembre 1794).
  • Il est notaire à Bergzabern du 17 floréal an X (7 mai 1802) au 2 avril 1840. Il est, à partir de 1810, élu membre laïque du Directoire du Consistoire général de la Confession d'Augsbourg en Alsace en tant que député par l'inspection de Wissembourg. [ BMS paroisse protestante de Bouxwiller 1768-1777, vue 143 (baptême); J.-F. Lobstein, Manuel du notariat ou notices sur la composition de toutes les études de cette ancienne province, Strasbourg, 1844, p. 304; Michel Richard, "Les membres laïques du Consistoire général de la Confession d'Augsbourg (1805-1848)", Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, vol. 126, 1980, p. 418, 429, 430.]
  • FLA[CH]SLAND F Charles, de Bouxwiller, est nommé le 25 frimaire (15 décembre 1794) par le district de Haguenau.
  • Notice pour le moment vide de tout renseignement.
      • Notices ajoutées à verser dans la base prosopographique


Jean-Baptiste Boucheseiche

BOUCHESEICHE (Jean-Baptiste) né le 14 septembre 1760 à Chaumont en Champagne, mort le 4 janvier 1825 à Chaillot

est vraisemblablement nommé par le département de Paris


Entré le 16 décembre 1777 dans la congrégation de la Doctrine Chrétienne au noviciat-Saint-Charles à Paris, il est professeur au collège de Saint-Omer, tenu par cette congrégation, de 1778 à 1783. Il la quitte, se marie en 1784, puis devient maître de pension à Paris et est professeur de cinquième au collège parisien de Lisieux du 20 avril 1791 au 15 septembre 1793, date de la suppression de l’Université. Il continuait, en exerçant ses fonctions de professeur, à diriger sa pension privée située rue des Fossés Saint-Jacques sur la place de l’Estrapade. C’est là qu’il accueille momentanément son ancien professeur de rhétorique à Chaumont le Père Barbe, échappé aux massacres de septembre 1792, puis Jean-Baptiste Louvet, député girondin décrété d’arrestation le 2 juin 1793 Il figure, le 18 ventôse an II (8 mars 1794) sur la liste du personnel prévu pour l’Institut parisien de l’Egalité (ex collège de Louis-le-Grand) qui ne vit jamais le jour, comme « agent », c’est-à-dire comme futur inspecteur du maintien des règlements et de l’ordre dans l’établissement.

Il publie en 1790 Le géographe national ou la France divisée en départemens et en districts suivant les décrets de l’Assemblée nationale, et en 1792 un Catéchisme de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, régulièrement réédité dans les différents départements (Carpentras, Châlons sur Marne, Langres, Limoges, Lodève, Montauban, Montpellier, Rocher de la Liberté, une traduction en allemand à Strasbourg, Troyes). Il prononce le 20 ventôse an VI (10 mars 1798) à la Société libre d’institution, séante au Louvre et dont il est le président, un Discours sur les moyens de perfectionner l’organisation de l’instruction publique. Il y préconise la création d’un Ministère de l’Instruction publique et d’un Comité d’institution qui serait son Conseil permanent ; le Collège de France deviendrait une nouvelle Ecole normale « l’école de tous les professeurs de la France », les élèves-instituteurs étant entretenus aux frais des départements.

Le 21 avril 1798, il est nommé commissaire du pouvoir exécutif près l’administration du septième arrondissement de la capitale (rue Sainte-Avoye) et le 27 mai suivant, il entre au bureau central du canton de Paris, chargé de la police de la ville, avec le titre de chef du bureau des mœurs et opinions politiques. Sous le consulat, en 1800, il devient chef de la cinquième division de la Préfecture de police, chargé des théâtres, fêtes publiques, réunions politiques, maisons de jeu et de débauche, lieux de culte, imprimerie, librairie etc. En 1802, il ajoute à ces prérogatives la direction du troisième bureau de la première division. En 1808, il est nommé chef de cette première division, charge qu’il conserve jusqu’au 30 novembre 1815 où il est admis à faire valoir ses droits à la retraite .



[A.N. MM 546 ; A F III 109, dossier 494, pièce 134 ; Guillaume, t. IV, p. 633 ; Vincent Lombard dit de Langres, Mémoires anecdotiques pour servir à l’histoire de la révolution française, t. 1, Paris, Ladvocat, 1823, p. 37-39 ; Mémoires de Louvet, Paris, Poulet-Malassis, 1862, p. 299-302 ; ]


Jacques-Antoine de Maurey