Plassiard Jean-Baptiste : Différence entre versions

De Ecole normale de l'an III
Aller à : navigation, rechercher
(importer en XML)
(importer en XML)
 
(6 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- PLASSIARD Jean-Baptiste*</b> (Nancy (Meuse), 13 avril 1754 - ), fils de Charles, officier à l’hôtel de ville, et de Madeleine Thurin, est nommé par le district de Blois le 14 frimaire. Il est alors professeur de mathématiques à Blois, place dont il demande la conservation le temps de son séjour à Paris.</p><p>Profès de la congrégation des chanoines réguliers de Notre Sauveur à Pont à Mousson en 1776, il enseigne les mathématiques d’abord au collège de Pontlevoy puis à Metz au collège Saint-Louis de 1778 à 1790, date à laquelle il devient principal du dit collège. Assemerté dans la paroisse parisienne de Saint-Eustache le 9 janvier 1791, il est nommé vicaire et secrétaire du conseil épiscopal dirigé par l’abbé Grégoire évêque du Loir-et-Cher au mois de juillet suivant. Il enseigne comme professeur au séminaire local et annonce le 29 janvier 1792 devant les membres de la Société des amis de la Constitution de Blois qu’il est sur le point d’ouvrir un cours public et gratuit de mathématiques dans les locaux du collège de la ville. Il adresse le 25 septembre 1793 une requête à l’administration du district expliquant que, « obéissant au vœu de la nature et au cri de la raison », son intention est désormais « de quitter l’état ecclésiastique et de devenir citoyen » et qu’en conséquence, privé de son traitement de curé, il prie l’administration de fixer un traitement à ses fonctions de professeurs de mathématiques exercées jusqu’à présent gratuitement au collège de Blois. Nommé membre du Comité de surveillance de la ville de Blois le 13 novembre 1793, il participe à diverses missions politiques (en particulier en matière de subsistances) en Loir-et-Cher et Indre et Loir, affirmant que « <i>quelques têtes abattues mettront les autres à l’ordre</i> ». « Instituteur de mathématiques », il se présente le 3 germinal an II – 23 mars 1794 devant le directoire pour faire hommage à l’administration de son manuscrit intitulé <i>Instructions sur le Calcul décimal, appliqué aux unités décimales des nouvelles mesures déterminées par le décret de la Convention nationale</i>.</p><p>Choisi comme l’un des dix Directeurs des conférences de mathématiques, il prend la parole lors de la leçon de Lagrange du 11 pluviôse. Signataire des pétitions du 24 germinal et 17 floréal, l’école normale fermée, il est en butte le 18 prairial an III – 6 juin 1795 à une longue dénonciation du conseil général de la commune de Blois arrêtant son désarmement parce que « le nommé Plassiard, ci-devant professeur de mathématiques en cette commune s’est toujours montré très terroriste, qu’il a vexé les citoyens dans la mission dont il a été chargé par le Triumvirat, qu’il a écrit une lettre à la société populaire dans laquelle il disait que pour achever les restrictions il fallait guillotiner tous les marchands, qu’il a été attaché au Comité central de surveillance dont les vexations sont connues ; qu’il s’est fait nommer commissaire pour aller à Strasbourg ; que les frais de son voyage, son séjour et son retour ont été payés selon lui par les prétendus aristocrates de la commune où il avait été envoyé ; qu’à la séance du représentant du peuple Guimberteau il a reproché aux membres de la commission d’avoir fait le procès à ceux qu’il appelait patriotes tels que Rochejean, Hésine, aujourd’hui démontés [ ?] en chefs du Terrorisme qui a accablé la commune ; qu’il a vociféré dans la même séance contre plusieurs membres de la commune qu’il n’a cessé de calomnier ; qu’appelé par Hésine pour la fonction du maximum il s’est montré le plat flagorneur du peuple plutôt que son censeur et a forcé de prendre des mesures injustes et désavantageuses à tout le département ; qu’enfin il a composé sa figure et sa conduite sur les différents mouvements de la révolution en déclarant qu’il valait mieux être du parti des tueurs que des tués ». Le 29 messidor suivant (15 juillet 1795), une autre dénonciation est portée devant l’administration du département contre « Plassiard, ex-prêtre à présent employé à Paris par le comité d’instruction publique ». Nommé le 12 prairial an III – 30 mai 1795 professeur d’hydrographie au port d’Antibes par la Commission des Marines et des Colonies, il est enregistré à Toulon et au port d’Antibes jusqu’au 6 fructidor an V - 7 septembre 1797 puis à Marseille à partir du 13 avril 1812.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AD Loir et Cher – L 830 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; CC1/778 f. 64v ; <i>Actes du Comité de Salut Public</i>, t. VIII, 1895, p. 153, 446 ; P. Lesprand, <i>Le clergé de la Moselle sous la Révolution</i>, t. 1, 1934, p. 91 ; B. Plongeron, <i>Les Réguliers de Paris devant le serment constitutionnel. Sens et conséquences d’une optique, 1789-1801</i>, Paris, 1964, p.303-304 ; Notes de l’abbé Chesneau, évêché de Blois, 1 D 7 C]</p></small></div></div>
 
<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- PLASSIARD Jean-Baptiste*</b> (Nancy (Meuse), 13 avril 1754 - ), fils de Charles, officier à l’hôtel de ville, et de Madeleine Thurin, est nommé par le district de Blois le 14 frimaire. Il est alors professeur de mathématiques à Blois, place dont il demande la conservation le temps de son séjour à Paris.</p><p>Profès de la congrégation des chanoines réguliers de Notre Sauveur à Pont à Mousson en 1776, il enseigne les mathématiques d’abord au collège de Pontlevoy puis à Metz au collège Saint-Louis de 1778 à 1790, date à laquelle il devient principal du dit collège. Assemerté dans la paroisse parisienne de Saint-Eustache le 9 janvier 1791, il est nommé vicaire et secrétaire du conseil épiscopal dirigé par l’abbé Grégoire évêque du Loir-et-Cher au mois de juillet suivant. Il enseigne comme professeur au séminaire local et annonce le 29 janvier 1792 devant les membres de la Société des amis de la Constitution de Blois qu’il est sur le point d’ouvrir un cours public et gratuit de mathématiques dans les locaux du collège de la ville. Il adresse le 25 septembre 1793 une requête à l’administration du district expliquant que, « obéissant au vœu de la nature et au cri de la raison », son intention est désormais « de quitter l’état ecclésiastique et de devenir citoyen » et qu’en conséquence, privé de son traitement de curé, il prie l’administration de fixer un traitement à ses fonctions de professeurs de mathématiques exercées jusqu’à présent gratuitement au collège de Blois. Nommé membre du Comité de surveillance de la ville de Blois le 13 novembre 1793, il participe à diverses missions politiques (en particulier en matière de subsistances) en Loir-et-Cher et Indre et Loir, affirmant que « <i>quelques têtes abattues mettront les autres à l’ordre</i> ». « Instituteur de mathématiques », il se présente le 3 germinal an II – 23 mars 1794 devant le directoire pour faire hommage à l’administration de son manuscrit intitulé <i>Instructions sur le Calcul décimal, appliqué aux unités décimales des nouvelles mesures déterminées par le décret de la Convention nationale</i>.</p><p>Choisi comme l’un des dix Directeurs des conférences de mathématiques, il prend la parole lors de la leçon de Lagrange du 11 pluviôse. Signataire des pétitions du 24 germinal et 17 floréal, l’école normale fermée, il est en butte le 18 prairial an III – 6 juin 1795 à une longue dénonciation du conseil général de la commune de Blois arrêtant son désarmement parce que « le nommé Plassiard, ci-devant professeur de mathématiques en cette commune s’est toujours montré très terroriste, qu’il a vexé les citoyens dans la mission dont il a été chargé par le Triumvirat, qu’il a écrit une lettre à la société populaire dans laquelle il disait que pour achever les restrictions il fallait guillotiner tous les marchands, qu’il a été attaché au Comité central de surveillance dont les vexations sont connues ; qu’il s’est fait nommer commissaire pour aller à Strasbourg ; que les frais de son voyage, son séjour et son retour ont été payés selon lui par les prétendus aristocrates de la commune où il avait été envoyé ; qu’à la séance du représentant du peuple Guimberteau il a reproché aux membres de la commission d’avoir fait le procès à ceux qu’il appelait patriotes tels que Rochejean, Hésine, aujourd’hui démontés [ ?] en chefs du Terrorisme qui a accablé la commune ; qu’il a vociféré dans la même séance contre plusieurs membres de la commune qu’il n’a cessé de calomnier ; qu’appelé par Hésine pour la fonction du maximum il s’est montré le plat flagorneur du peuple plutôt que son censeur et a forcé de prendre des mesures injustes et désavantageuses à tout le département ; qu’enfin il a composé sa figure et sa conduite sur les différents mouvements de la révolution en déclarant qu’il valait mieux être du parti des tueurs que des tués ». Le 29 messidor suivant (15 juillet 1795), une autre dénonciation est portée devant l’administration du département contre « Plassiard, ex-prêtre à présent employé à Paris par le comité d’instruction publique ». Nommé le 12 prairial an III – 30 mai 1795 professeur d’hydrographie au port d’Antibes par la Commission des Marines et des Colonies, il est enregistré à Toulon et au port d’Antibes jusqu’au 6 fructidor an V - 7 septembre 1797 puis à Marseille à partir du 13 avril 1812.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AD Loir et Cher – L 830 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; CC1/778 f. 64v ; <i>Actes du Comité de Salut Public</i>, t. VIII, 1895, p. 153, 446 ; P. Lesprand, <i>Le clergé de la Moselle sous la Révolution</i>, t. 1, 1934, p. 91 ; B. Plongeron, <i>Les Réguliers de Paris devant le serment constitutionnel. Sens et conséquences d’une optique, 1789-1801</i>, Paris, 1964, p.303-304 ; Notes de l’abbé Chesneau, évêché de Blois, 1 D 7 C]</p></small></div></div>
 +
{{#set:Index_V1=index2016}}
 +
[[Category:Prosopographie]]
 +
 +
      {{#set:Index_V2=index2016}}
 +
 +
      {{#set:
 +
|Petition_statut=signataire identifié|+sep=;
 +
|Petitions=;24 germinal;17 floreal|+sep=;
 +
}}
 +
 +
      {{#set:
 +
|District_Id_V1=d41018|+sep=;
 +
|District_nom_V1=Blois|+sep=;
 +
}}
 +
 +
      {{#set:
 +
|C_Base_V1=Elèves des districts|+sep=;
 +
|Debats_V1=|+sep=;
 +
|Societes politiques_V1=SP|+sep=;
 +
|Pretres abdicataires ou maries_V1=abdicataire|+sep=;
 +
|Candidats aux ecoles centrales_V1=|+sep=;
 +
|Disciplines_V1=|+sep=;
 +
|Statut au moment de la nomination_V1=en disponibilité|+sep=;
 +
|Profil ecclesiastique_V1=Notre-Sauveur en Lorraine|+sep=;
 +
}}
 +
 +
      {{#set: Profil_enseignant_V1=régents et professeurs des Collèges}}

Version actuelle datée du 28 novembre 2016 à 15:41

Found a typo? Just edit it.

Notice

-- PLASSIARD Jean-Baptiste* (Nancy (Meuse), 13 avril 1754 - ), fils de Charles, officier à l’hôtel de ville, et de Madeleine Thurin, est nommé par le district de Blois le 14 frimaire. Il est alors professeur de mathématiques à Blois, place dont il demande la conservation le temps de son séjour à Paris.

Profès de la congrégation des chanoines réguliers de Notre Sauveur à Pont à Mousson en 1776, il enseigne les mathématiques d’abord au collège de Pontlevoy puis à Metz au collège Saint-Louis de 1778 à 1790, date à laquelle il devient principal du dit collège. Assemerté dans la paroisse parisienne de Saint-Eustache le 9 janvier 1791, il est nommé vicaire et secrétaire du conseil épiscopal dirigé par l’abbé Grégoire évêque du Loir-et-Cher au mois de juillet suivant. Il enseigne comme professeur au séminaire local et annonce le 29 janvier 1792 devant les membres de la Société des amis de la Constitution de Blois qu’il est sur le point d’ouvrir un cours public et gratuit de mathématiques dans les locaux du collège de la ville. Il adresse le 25 septembre 1793 une requête à l’administration du district expliquant que, « obéissant au vœu de la nature et au cri de la raison », son intention est désormais « de quitter l’état ecclésiastique et de devenir citoyen » et qu’en conséquence, privé de son traitement de curé, il prie l’administration de fixer un traitement à ses fonctions de professeurs de mathématiques exercées jusqu’à présent gratuitement au collège de Blois. Nommé membre du Comité de surveillance de la ville de Blois le 13 novembre 1793, il participe à diverses missions politiques (en particulier en matière de subsistances) en Loir-et-Cher et Indre et Loir, affirmant que « quelques têtes abattues mettront les autres à l’ordre ». « Instituteur de mathématiques », il se présente le 3 germinal an II – 23 mars 1794 devant le directoire pour faire hommage à l’administration de son manuscrit intitulé Instructions sur le Calcul décimal, appliqué aux unités décimales des nouvelles mesures déterminées par le décret de la Convention nationale.

Choisi comme l’un des dix Directeurs des conférences de mathématiques, il prend la parole lors de la leçon de Lagrange du 11 pluviôse. Signataire des pétitions du 24 germinal et 17 floréal, l’école normale fermée, il est en butte le 18 prairial an III – 6 juin 1795 à une longue dénonciation du conseil général de la commune de Blois arrêtant son désarmement parce que « le nommé Plassiard, ci-devant professeur de mathématiques en cette commune s’est toujours montré très terroriste, qu’il a vexé les citoyens dans la mission dont il a été chargé par le Triumvirat, qu’il a écrit une lettre à la société populaire dans laquelle il disait que pour achever les restrictions il fallait guillotiner tous les marchands, qu’il a été attaché au Comité central de surveillance dont les vexations sont connues ; qu’il s’est fait nommer commissaire pour aller à Strasbourg ; que les frais de son voyage, son séjour et son retour ont été payés selon lui par les prétendus aristocrates de la commune où il avait été envoyé ; qu’à la séance du représentant du peuple Guimberteau il a reproché aux membres de la commission d’avoir fait le procès à ceux qu’il appelait patriotes tels que Rochejean, Hésine, aujourd’hui démontés [ ?] en chefs du Terrorisme qui a accablé la commune ; qu’il a vociféré dans la même séance contre plusieurs membres de la commune qu’il n’a cessé de calomnier ; qu’appelé par Hésine pour la fonction du maximum il s’est montré le plat flagorneur du peuple plutôt que son censeur et a forcé de prendre des mesures injustes et désavantageuses à tout le département ; qu’enfin il a composé sa figure et sa conduite sur les différents mouvements de la révolution en déclarant qu’il valait mieux être du parti des tueurs que des tués ». Le 29 messidor suivant (15 juillet 1795), une autre dénonciation est portée devant l’administration du département contre « Plassiard, ex-prêtre à présent employé à Paris par le comité d’instruction publique ». Nommé le 12 prairial an III – 30 mai 1795 professeur d’hydrographie au port d’Antibes par la Commission des Marines et des Colonies, il est enregistré à Toulon et au port d’Antibes jusqu’au 6 fructidor an V - 7 septembre 1797 puis à Marseille à partir du 13 avril 1812.

Sources

[AD Loir et Cher – L 830 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; CC1/778 f. 64v ; Actes du Comité de Salut Public, t. VIII, 1895, p. 153, 446 ; P. Lesprand, Le clergé de la Moselle sous la Révolution, t. 1, 1934, p. 91 ; B. Plongeron, Les Réguliers de Paris devant le serment constitutionnel. Sens et conséquences d’une optique, 1789-1801, Paris, 1964, p.303-304 ; Notes de l’abbé Chesneau, évêché de Blois, 1 D 7 C]