Peuchot Charles-Hubert

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- PEUCHOT Charles-Hubert (Doulevaut-le-Château, 8 octobre 1753 - ), est nommé par le district de Bar-sur-Aube. Commissaire bibliographe préposé à la Bibliothèque nationale de Clairvaux, il refuse par une longue lettre à la troisième personne adressée le 15 frimaire aux administrateurs et agent national du district : « Votre arrêté, relatif au citoyen par vous désigné pour l’un des élèves de l’École normale, serait pour lui une loi chère et sacrée, la voix même de la Patrie, s’il se sentait aussi capable, que jaloux et honoré d’y répondre. L’Instruction publique et toutes les fonctions qui s’y rapportent furent dès sa jeunesse l’objet de son ambition. Il eût d’inclinaison couru cette carrière dans son premier séjour à Paris, et depuis, dans le chef lieu de votre District, s’il se fût trouvé une vigueur de santé proportionnée à cet exercice pénible, et à sa propre ardeur. Une longue expérience de l’insuffisance de ses forces pour l’enseignement public le renferma d’abord dans la sphère isolée de l’Institution particulière. La même expérience confirmée entre les différentes fonctions qui lui furent proposées depuis par vos Concitoyens, lui fit accepter de préférence celles qu’il remplit encore à la Bibliothèque nat. de Clairvaux. Le travail opiniâtre, il ose même le dire, outré, qu’il a soutenu jusqu’ici lui a prouvé qu’il était encore, comme par le passé, susceptible d’un genre d’occupation solitaire et tranquille, qui n’exige ni une attention trop partagée, ni une forte et continuelle dépense de poitrine. Il n’en est pas de même, Citoyens, de l’Institution publique à laquelle votre choix le destine et l’appelle. Elle demande une constitution robuste, une trempe vigoureuse et ferme, un nerf à toute épreuve, une activité infatigable, une forte démultiplication personnelle et facile, qui viennent à l’appui du courage et que toute l’énergie morale possible ne peut donner à celui qui n’a pas reçu ces dons de la nature. […] Vos concitoyens l’on déjà plus d’une fois appelé aux mêmes fonctions ; il s’en est excusé constamment d’après sa conscience. Vous l’y appelez encore d’après la votre, il vous répond de même d’après la sienne. […] Le seul poste où il pourrait espérer de servir encore utilement la chose publique, ce serait, partout ou la Patrie l’appellera, celui où il travaille depuis plusieurs années à Clairvaux. Son vœu constant est que la République soit partout et en tout genre servie par les meilleurs citoyens, et par lui personnellement dans le genre le plus analogue à ses forces et à ses facultés actuelles. Dans tous les cas, Citoyens, l’état présent de son travail ne permet pas qu’il y renonce, ni même qu’il l’interrompe jusqu’à ce qu’il en ait rempli totalement l’objet. »

Ses études faites de la sixième à la rhétorique au collège de Plessis-Sorbonne où il obtient chaque année de 1768 à 1775 divers accessits et prix au concours général, il exerce comme maître de quartier dans différents collèges parisiens. Admis en 1785 au concours d’agrégation de grammaire de la Faculté des arts de Paris, il est nommé le 6 juin 1785 professeur de quatrième au collège de Langres (Haute-Marne) où il obtient l’enseignement des troisièmes classes l’année suivante.

Sources

[AD Aube – L 1467 ; L 1470 ; Annuaire de l’Aube, an XII, p. 279 ; AD Marne – E 504 ; AD Haute-Marne – D 25]