Mestro Joseph
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-- MESTRO Joseph-Marie*,(Rumilly, arrondissement d'Annecy, département du Mont-Blanc, aujourd'hui Haute-Savoie, 25 décembre 1761--Saint-Germain-en-Laye 14 mars 1811) ) fils de Maurice et de Louise Gaime (ou Gaisne), est nommé le 17 frimaire par le district de Lyon ville. Instituteur à Écully, sa maison d’éducation, comme toutes celles du district, est supprimée par une décision du district de la campagne de Lyon-Affranchie à laquelle il se soumet le 25 ventôse an II (15 mars 1794).
Arrivé à Paris, il figure parmi les premiers signataires des pétitions du 24 et du 30 germinal.
De retour de l'Ecole normale, il reprend, à la fin de l'année 1796, l'institution fondée en 1795 par l'abbé McDermott, ancien principal du collège parisien des Irlandais, sous le nom de "collège des Irlandais" et située à Saint-Germain-en-Laye en face de celle de Madame Campan qui est protégée par Joséphine de Beauharnais. Il reçoit dans cette institution les enfants des hauts fonctionnaires et des hommes d'affaires qui gravitent autour du Premier Consul: Eugène de Beauharnais, fils de Joséphine, un Perregaux, un Champagny, Jérôme Bonaparte. Il y aurait vingt professeurs et quarante pensionnaires vers 1800. Il se marie à Saint-Germain-en-Laye le 9 thermidor an XI (28 juillet 1801) avec Jeanne Métoyen "née à Versailles sur la ci-devant paroisse Notre-Dame le 20 mars 1774, demeurant en cette commune rue des Ursulines n° 19, maison de la citoyenne Campan, fille majeure de Jean-Baptiste-Jacques Métoyen, trésorier de la maison des Quinze-Vingt et de Geneviève Auvray". L'un des témoins est Louis-François-Joseph Alhoy, administateur des hospices civils de Paris, ancien oratorien, âgé de 45 ans, qui est le beau-frère de la mariée. De ce mariage, il a cinq enfants, tous nés à Saint-Germain-en-Laye: Eugénie-Henriette, née le 25 messidor an X (14 juillet 1802; témoins de l'acte: Eugène-Rose Beauharnais, âgé de vingt-et-un ans, commandant des chasseurs de la garde des consuls, demeurant à Paris rue de Lille; Louise-Henriette Genet, âgée de quarante-neuf ans, veuve de Pierre-Dominique-François Berchetre Campan, institutrice demeurant rue des Ursulines n° 19); Henri-Joseph né le 19 brumaire an XIII(10 novembre 1804); Jeanne-Geneviève-Eugénie, née le 25 août 1806; Anatole-Joseph né le 16 septembre 1809 et Jenny-Léonide née le 29 mars 1811. A sa mort, Joseph-Marie Mestro dirige toujours son institution située rue des Ursulines. Sa veuve, Jeanne Métoyen, meurt à Paris le 14 décembre 1824.
[AD Rhône – 2 L 17* p. 11 ; AN - D XXXVIII, 1, dossier 11 ; AD Yvelines, 1139099, registre des mariages, an IX,vues 77 et 78 ; 1140179, registre des décès 1811, vue 19; 1139091, registres des naissances an X, vues 95 et 96; an XIII, vue 28; 1806, vue 78; 1139092, registres des naissances 1809, vue 70 et 1811, vue 31; Archives de la ville de Paris, fichiers alphabétiques des actes de décès ; "The Irish College", American Catholic Quarterly Review, vol XXIII, 1898, p. 279; François Boulet, Leçon d'histoire de France: Saint Germain-en-Laye, Les Presses Franciliennes, 2006, p. 132-135 ; J. Vingtrinier, Une commune du Lyonnais : Écully, son histoire depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Lyon, 1900, p.243] Peut-être s’agit-il du même « Mestro » que l’on retrouve à la direction d’une institution privée établie en 1797 à Saint-Germain-en-Laye où une soixantaine pensionnaires reçoit l’enseignement de 9 professeurs [AN – F17/2494]
