Massabiau Jean-Antoine-François aîné

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MASSABIAU Jean-Antoine-François aîné* (Figeac, 21 octobre 1765 – Paris, 22 septembre 1837), est nommé le 3 frimaire par le district de Figeac. Étudiant à Troyes où « d’écolier il devint maître », il prêtre serment à la Constitution comme ex-vicaire de Souillac. Élu le 19 avril 1791 curé constitutionnel de Rocamadour puis, de nouveau assermenté le 23 octobre 1791 dans l’église épiscopale de Cahors, il est nommé vicaire directeur du séminaire de Cahors par l’évêque constitutionnel du Lot, Jean Danglars. Abdicataire devant la Convention nationale le 21 brumaire an II – 11 novembre 1793 – « Mon entrée dans le sacerdoce fut un crime de la tyrannie, pardonnez à la piété filiale, si je garde le silence » –, il se marie et se retire à Larroque-Toirac où il réside au moment de sa nomination.

À Paris, il intervient par deux fois lors des séances de débat de l’école normale : le 6 ventôse à la leçon de physique donnée par Haüy puis, le 9 suivant, à la leçon d’Art de la parole. Signataire de la pétition du 2 germinal, il adresse de Paris le 2 pluviôse an IV – 22 janvier 1796 une lettre de candidature aux administrateurs du département du Lot : « Le moment est proche, où les écoles centrales doivent être organisées, et entrer en activité. J’ai cru, dans cette circonstance, qu’il était de mon devoir de faire hommage à mon département, de mon goût pour l’instruction publique, et du désir que j’ai d’y consacrer toute ma vie. Si vous croyez, citoyens, que mes efforts puissent contribuer utilement à l’éducation de la jeunesse, je vous prie de me mettre au nombre des candidats. Je dois vous prévenir que je ne me sens pas assez d’aptitude pour enseigner les sciences physiques. Les belles-lettres, les sciences abstraites, et les mathématiques surtout seraient plus analogues à mon goût, et à mes dispositions acquises. Si le succès de ma démarche répond à mes vœux, je regarderai le jour où je rentrerai au milieu de mes frères du Lot, pour ne plus m’en séparer, comme un des plus beaux jours de ma vie. » Il réside alors Grande Rue, maison Taranne. Sa candidature n’est pas retenue. Recommandé par Antoine Serieys, conservateur du dépôt national littéraire de la rue de Lille à Paris, il est nommé le 22 germinal an IV – 11 avril 1796 professeur de législation à l’École centrale du Tarn mais ne semble jamais s’être rendu à Albi pour occuper ce poste. On le retrouve, en 1805, conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris où il décède en 1837.

Érudit et bibliographe, il est l’auteur de 1799 à 1836 de divers écrits littéraires, politiques et moraux, parmi lesquels on retiendra De l’esprit des institutions politiques (1821) et son Mémoire sur l’art d’organiser l’opinion (1835), présenté à l’Académie des sciences morale et politiques.

Sources

[AD Lot – f. L 346 f. 48 ; L sup. 328 ; AD Tarn – L 111 ; L 516 pi. 10 ; AN – C 338, dossier 1597 ; Moniteur universel, 53, 23 brumaire an II, p.216 ; Almanach de l’Université, 1812, p. 202 ; E. Sol, Le clergé du Lot et le serment…, Paris, 1931, p. 74, 165 ; E. Sol, Quercynois de la période révolutionnaire, Paris, 1929, p. 322 ; Biographie Universelle et Moderne, t. 73, Paris, 1843, p. 277-278]