Martin Jacques-Jean

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- MARTIN Jacques-Jean* (Paris (Seine), c. 1748 - ), est nommé le 19 frimaire par le district de Montaigut.

Graveur avant la Révolution, proposé le 30 floréal an II – 19 mai 1794 par la société populaire du Montel-de-Gelat dont il est membre à celle de Montaigut pour être instituteur au Montel-de-Gelat, il ouvre le 1er fructidor an II – 18 août 1794 une école primaire au Montel où il exerce au moment de sa nomination. Son père, âgé de 72 ans, le remplace le temps de son séjour à Paris.

Signataire d’au moins une des pétitions collectives, de retour de l’école normale, il propose le 13 fructidor (30 août 1795) à la municipalité du Montel de remplir avec son père les fonctions d’instituteur de la commune : « le père et le fils alternativement l’un et l’autre, le présent pour remplacer l’absent lorsque cela arrivera ». Nommé contre son gré instituteur public à Montaigut, il réclame à l’administration du département le 9 germinal an IV – 26 mars 1796 les rétributions qui lui sont dues par les parents « en fixant un prix basé sur le taux du bled » et s’adresse le 1er floréal suivant (20 avril 1796) au commissaire du pouvoir exécutif à Clermont (Boutarelle) d’appuyer sa demande : « Ne pensez pas au moins que c’est Harpagon qui croit l’État intéressé à faire retrouver sa cassette. Si jamais débarrassé d’affaires, votre dettes payée à la patrie, je suis assez heureux pour me trouver encore avec vous à Vialvelours ou ailleurs, je vous prouverai en TRÈS BEAUX vers qu’il n’en est rien et que la poudre des écoles n’est pas comme on dit mortelle aux MUSES ». En nivôse an VI (décembre 1797-janvier 1798), J. J. Martin quitte Montaigut pour rejoindre son père au Montel où il se charge de rouvrir l’école fermée depuis l’an III. La pédagogie mise en œuvre par le nouveau instituteur est appréciée le 15 pluviôse an VI (3 février 1798) dans une réponse de la municipalité à l’enquête du 17 brumaire précédant : « Il exerce depuis un mois […] La méthode de celui que nous désirons fixer ne ressemble en rien à la vieille routine ; faisant précéder les idées aux mots, elle nous paraît d’autant meilleure qu’elle commande l’attention des enfants en piquant leur curiosité, d’après celle qu’il a adoptée de l’école normale dont il est élève ; cette méthode nous paraît plus facile et plus courte ». L’instituteur est par ailleurs jugé « ami des lois, zélé républicain ». Le 15 prairial suivant (3 juin 1798), la commune de Montaigut demande le remplacement de J.J. Martin qui refuse de démissionner : « En rendant hommage à son zèle et à ses talents, nous n’avons pu lui dissimuler que les élèves qui ont suivi le cours de ses leçons pendant plus de deux ans n’ont fait aucun progrès et que d’ailleurs sa surdité avait rendu son école déserte. » Il est finalement destitué de ses fonctions d’instituteur public à Montaigut par un arrêté du département en date du 11 frimaire an VII – 1er décembre 1798 aux motifs que : 1. Sa surdité empêche la fréquentation de son école, 2. Il a quitté Montaigut et exerce actuellement comme instituteur particulier dans celle du Montel-de-Gelat. On le retrouve en 1811 à Evaux (Creuse) comme maître de dessin et d’écriture dans l’institution de Rabany-Beauregard.

Sources

[AD Puy-de-Dôme – L 4656 ; L 4659 ; L 2163 ; L 2168 ; L 2171 ; L 4702 ; L 4915 ; AN – F17/9558 ; F17/1428 ; P. Bourdin, Le Puy de Dôme sous le Directoire, Clermont-Ferrand, 1990, p. 115]