Marcou Jean : Différence entre versions

De Ecole normale de l'an III
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Version du 24 novembre 2016 à 16:37

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Notice

-- MARCOU Jean* (Carcassonne, 23 mai 1768 – Carcassonne, 17 février 1854), fils de Paul, boulanger, et d’Élisabeth Cazeneuve, est nommé le 28 brumaire par le district de Carcassonne. Il est alors qualifié d’« homme de lettres ». Instituteur particulier de langues anciennes pendant six années (1786-1792), auteur d’un Catéchisme politique en 1790, il est ordonné diacre et prêtre en 1791 par l’évêque constitutionnel de l’Aude, Louis Belmas. Nommé vicaire à Saissac où il prête serment, il demande en janvier 1792 qu’on le porte sur la liste des fonctionnaires publics afin qu’il puisse percevoir son traitement et se fait élire le 14 octobre 1792 curé des paroisses de Montgaillard et de Villardebelle. Abdicataire le 6 mai 1794 en des termes « empreints de blasphème » (Sabarthès), il adresse le 15 mai suivant à la Convention Nationale un Projet de Constitution. Il est alors pensionné de la République. Il part le 10 décembre 1794 (20 frimaire an III) et reste à Paris jusqu’au 7 prairial (26 mai 1795).

Signataire des pétitions du 24 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il est membre du Jury de l’instruction publique près les écoles primaires et se fait nommer, le 19 prairial an IV – 7 juin 1796, professeur de langues anciennes à l’école centrale de l’Aude, fonctions qu’il exerce jusqu’au 1er novembre 1803. Marié à Carcassonne le 18 avril 1797 avec Charlotte Dauxion (née à Limoux en 1773), mis en conformité avec la loi du 19 fructidor an V – 5 septembre 1797 et justifiant de la non rétractation de ses serments révolutionnaires, il continue à percevoir une pension annuelle comme « ci-devant curé ». Lors du Concordat, père de deux enfants, il enseigne la troisième (première classe d’humanités) aux côtés de J.F. Birot au pensionnat qu’il a fondé avec l’ex-doctrinaire Gary et qui sera érigé en école secondaire communale le 13 frimaire an XI – 4 décembre 1802. Il demande au cardinal Caprara la réhabilitation de son mariage en décembre 1803 et se marie religieusement le 14 juin 1804 en l’église Saint-Michel de Carcassonne. En 1808, professeur de troisième et professeur de grec à l’école secondaire communale de Carcassonne, il déclare vouloir faire partie de l’Université impériale. Lors de l’organisation définitive de celle-ci, qui transforme l’école en collège, pourvu du grade de licencié ès lettres, il est nommé le 6 novembre 1812 aux mêmes fonctions qu’il exerce toujours en 1815 avec un traitement de 1300 francs. Les autorités municipales et préfectorales estiment alors qu’il réunit « les talents et les qualités morales propres à faire un bon professeur » et le créditent d’une « bonne conduite et [de] bonnes mœurs ». Il est promu régent de seconde en octobre 1817 puis de rhétorique en octobre 1835, fonctions qu’il exerce jusqu’au 5 juin 1838 ; il obtient alors, après 41 années et 11 mois de services une pension équivalente à son traitement soit 1600 francs. Le maire de Carcassonne avait certifié le 6 avril précédent qu’il avait « rempli pendant plus de 40 ans les fonctions de professeur avec un zèle et un talent qui lui ont mérité l’affection et la reconnaissance de ses nombreux élèves, des pères de famille et des diverses administrations ». Il décède en 1854 bibliothécaire de Carcassonne.

Sources

[AD Aude – 2 L 11 ; 1 L 1229 ; 1 L 1147 ; 1 L 1250 ; 1 T 3 ; 1 T 87 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/1341/AB ; F17/1429 ; F17/21246 ; AF IV 1914 d.10 p.41-43 ; X. Maréchaux, n° 2810 ; Sabarthès, Histoire du Clergé de l’Aude de 1789 à 1803, Carcassonne, 1939, p. 275-276 ; C. Bloch, L’instruction publique dans l’Aude pendant la Révolution, Paris, 1894, p. 21, 39, 41 ; J. Fourié, Essai de nomenclature des Audois célèbres, Carcassonne, 1975, p. 129 ; R. Cazals, D. Fabre (dir.), Les Audois, Dictionnaire biographique, Carcassonne, 1990, p. 227]