Louis Jean-François

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LOUIS Jean-François (Ley (Moselle), 1759 -) figure le 6 frimaire sur une liste de neuf « Citoyens désignés » parmi lesquels le district de Lunéville doit élire ses trois élèves. Il obtient cinq voix ce qui le place en troisième position. Juge de paix et membre de la Société populaire de Lunéville, il refuse sa nomination par une lettre de Lunéville datée du 12 frimaire : « Citoyens administrateurs, Dans votre séance du 6 courant, vous m’avez nommé pour un des élèves à l’école normale, et une expédition de cette nomination m’a été remise hier. Cette marque de confiance me flatte infiniment ; je sens toute l’importance de la place à laquelle vous m’avez nommé. Après y avoir réfléchi, je ne peux me décider à l’accepter. Je me crois propre à remplir les fonctions de juge de paix auxquelles la confiance publique m’a portées. Sans cesse occupé à y faire le bien, ayant même la satisfaction de remplir comme on peut le voir par le nombre des affaires conciliées, je me fais un devoir de les continuer. Dans une Révolution, l’honnête Citoyen sans ambition doit avant d’accepter de nouvelles fonctions examiner s’il y est propre. En conséquence vous me permettrez de me prononcer et vous faire connaître mes intentions qui sont de rester à ma place, de continuer les fonctions de juge de paix tant que mes concitoyens m’en jugeront digne. C’est avec regret que je ne peux répondre à cette marque de confiance, dont je vous aurai une reconnaissance éternelle ; mais je ne crois pas pour cela démériter votre estime. Salut et fraternité ».

Notaire avant la Révolution puis juge de paix du canton de Lunéville, il fait partie du Comité de surveillance de Lunéville depuis sa constitution le 13 avril 1793 et exerce les fonctions de secrétaire de la société populaire locale en juillet et août 1793. Il quitte ses fonctions au sein du Comité de surveillance le 6 nivôse an II (26 décembre 1793) pour demeurer juge de paix, la loi du 14 frimaire an II ayant décrété l’incompatibilité des fonctions publiques avec celle de membre d’un corps constitué, et se fait admettre comme membre régénéré de la société populaire au scrutin épuratoire du 17 nivôse an II (6 janvier 1794).

Sources

[AD Meurthe et Moselle - L 1430 pi. 1, 4 : L 3130 ; L 3252 ; AM Lunéville – série J2, section 7, registre 7 f.5v° ; registre 9 et 10]