Loisy Pierre-Louis

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LOISY Pierre-Louis* (Cuiseaux, 24 août 1763 – Arnay-le-Duc (Côte-d’Or), 28 août 1827), fils ainé de Claude, procureur au baillage de Cuiseaux, et de Thérèse Daniel, est nommé par le district de Louhans. Il est alors « instituteur » au collège de Louhans et conservateur de la « bibliothèque nationale » du district : il reçoit, le 14 frimaire an III, le solde de son traitement sous la forme d’un mandat indiquant qu’il doit « se rendre incessamment à l’École Normale » au cours du « trimestre courant » et, désormais « élève de l’École normale », envoie le 17 frimaire suivant des livres à la Société populaire pour qu’ils soient distribués « aux jeunes élèves de la commune qui se distingueraient à la tribune en déclamant le récit des faits héroïques de nos braves frères d’armes ». Le 20 ventôse, il écrit au Comité d’instruction publique pour que le district de Louhans soit autorisé à continuer de lui payer pour secourir sa famille, et « jusqu’à son retour dans ses foyers », le traitement de la place de professeur qu’il occupait à Louhans.

Régent de grammaire (1780-1782) et de sixième (1782-1785) au collège de Cuiseaux puis précepteur à Paris (1785-1789), il épouse le 23 juillet 1789 à Cuiseaux Catherine Daniel, fille mineure orpheline de François, conseiller procureur du Roi au grenier à sel d’Arnay-le-Duc. Régent de grammaire (1789-1792) puis de sixième (depuis le 1er novembre 1792) au collège de Louhans, il devient père d’un garçon, Pierre-Jean-Baptiste-Richard, né à Louhans le 30 juin 1792. Commissaire adjoint de la Société populaire de Louhans, il est chargé en ventôse an II de prêcher dans les campagnes la morale républicaine et de lutter contre les prêtres qui « fanatisent les campagnes »,

Signataire des pétitions du 2 germinal et du 17 floréal, il réside « passage de Longueville, Caffé des 4 Saisons, au grand Caroussel » d’où il adresse, le 17 germinal (6 avril 1795) une longue lettre au maire d’Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) par laquelle il se propose, suivant la mission assignées aux élèves de l’école normale de « faire renaître la bonne éducation et rétablir à grands frais ce que les terroristes et les vandales avaient détruits à un moment », de venir enseigner comme instituteur primaire « les principes de la langue latine, de la géographie physique et historique, de l’histoire, de l’agriculture, de la grammaire française et de la morale » : « Depuis longtemps, je désire fixer ma demeure dans votre commune : mon épouse, belle-sœur des citoyens Long et Lautissier, n’attend que l’heureux moment de se rapprocher de sa famille, en retournant dans sa patrie. Mon intention étant de me rendre utile à vos concitoyens dans l’éducation et l’instruction de la jeunesse, je ne puis l’être davantage que dans un temps malheureux où le vandalisme, après avoir presque anéanti les sciences, a privé les pères de famille de la faculté de procurer à leurs enfants les moindres connaissances humaines ». En réalité, il est nommé le 17 pluviôse an IV (6 février 1796) membre du jury d’instruction pour l’arrondissement de Louhans et le 1er germinal (21 mars) suivant « instituteur » pour la commune de Louhans par l’administration du département de Saône-et-Loire. Celle de la Côte-d’Or le nomme instituteur primaire à Arnay, le 24 nivôse an V (13 janvier 1797). Cette école est érigée en école secondaire communale le 15 pluviôse an XI (4 février 1803) et à partir du 1er fructidor an XII (19 août 1804), il y devient régent de sixième et cinquième sous la direction de son camarade L.R. Pacaud., puis, quand l’école devient collège, il prend le titre de régent de grammaire de 1810 à 1813 et devient le principal ; il est père de deux enfants en 1813 et rappelle qu’il a été « élève à l’École Normale en 1793 ». Nommé régent de cinquième et sixième du collège de Mâcon en septembre 1813, il est nommé en novembre 1815 chef d’institution pour la ville de Tournus puis retourne occuper ses fonctions précédentes au collège de Mâcon en octobre 1818. De novembre 1822 à septembre 1824, il est régent de sixième au collège de Cluny. Sa retraite est liquidée à compter du 1er avril 1825 par décision du Conseil de l’Instruction publique en date du 26 mars 1825 avec une pension de 820 francs pour 37 années et 11 mois de services (ses années au collège de Cuiseaux étant comptées pour 9 ans et 10 mois…).

Sources

[AD Saône-et-Loire – 2 L 518 n° 2 ; 4 L 17 ; E dépôt 2922 ; 5 E 263/1 ; 5 Mi 2 R 20 ; AD Jura – G 69 ; AD Côte-d’Or – 5 Mi 2 R 13 p.570 ; 1 J 1349 ; Almanach de l’Université, 1812, p.129 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1426 ; F17/21192/A (dossier de retraite) ; J. Guillaume, V, 592, 20 ventôse ; L. Guillemaut, Histoire de la Révolution dans le Louhannais, 1789-1792, tome 2, Louhans, 1903, p.458 ; J. Richard, « Un projet de restauration du collège d’Arnay en l’an III », Annales de Bourgognes, 39, 1967, p.96-99]