Liandier Jean-Baptiste

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- LIANDIER Jean-Baptiste* (Blesle, 10 octobre 1757 – Saint-Flour, 20 janvier 1815), fils de Jean, meunier, et d’Alix Tixidre, est désigné par la municipalité de Saint-Flour puis nommé le 19 frimaire par le district de Saint-Flour. Ci-devant prêtre, abdicataire le 6 frimaire an II – 26 novembre 1793, il réside alors pensionné à Saint-Flour où, membre de la Société populaire locale, il a abjuré ses fonctions sacerdotales le 18 nivôse an II – 7 janvier 1794 : « je fus prêtre, je ne le suis plus, je ne veux plus l’être… »

Précepteur d’un enfant en bas âge de 1774 à 1775, il entre l’année suivante à l’Université de Toulouse où, tout en étant chargé de « la direction des études d’une maison de pension très nombreuse et composée d’élèves de degrés très différents », il obtient les grades de maître es arts puis de bachelier en théologie. « Fatigué de la multiplicité de ses travaux », il reprend le préceptorat d’un jeune collégien et, secrétaire de l’évêque à Saint-Flour depuis 1781, trouve à s’employer la même année comme professeur au collège de la ville où il enseigne la philosophie jusqu’en 1785. Le 25 juin 1785, il se présente devant l’évêque de Saint-Flour en qualité de « gradué et nommé de l’Université de Toulouse » pour faire valoir sa priorité sur l’attribution des bénéfices et reçoit celui de Saint-Victor de Massiac. Chanoine du chapitre cathédral au moment de la Révolution, vraisemblablement assermenté, il est nommé curé de Blesles par l’évêque constitutionnel.

Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il reçoit un exemplaire de l’Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain de Condorcet et, membre du jury d’instruction primaire le 16 prairial an IV – 4 juin 1796, se fait d’abord nommer professeur de grammaire générale puis, le 25 pluviôse an V – 13 février 1797, professeur de belles-lettres à l’École centrale du Cantal. En charge de la direction du pensionnat près l’école centrale, membre depuis le 30 brumaire an X – 21 novembre 1801 de la Loge locale La Parfaite Union, il obtient la direction de l’école secondaire communale puis collège de Saint-Flour le 19 ventôse an X – 10 mars 1802. Administrateur de l’hospice civil, membre du Comité de vaccine, il recouvre son titre de chanoine honoraire de la cathédrale le 20 juin 1804, se fait élire candidat suppléant au Corps législatif en 1806 et rédige, à la demande du préfet du Cantal, un rapport sur le dialecte de Saint-Flour (1808) puis, en 1809, une statistique de l’arrondissement de Saint-Flour. « Atteint depuis vingt cinq ans d’un rhumatisme gouttier », il « se voit forcé de demander sa retraite » et se fait nommer vicaire général du diocèse de Saint-Flour le 1er avril 1812. Chanoine titulaire le 1er juillet suivant, il adresse en août sa démission des fonctions de principal du collège avant de décéder en 1815.

Sources

[AD Cantal – L 596 f. 36 v° ; L 55 ; L 359 ; L 365 ; L 369 ; L 614 ; AM Saint-Flour – R1/20 ; R1/33 ; R1/96 ; Archives du diocèse de Saint-Flour – E 306 p. 114, 182-183, 190 et 237 ; E 367, f. 1, p. 30, 39 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/1426 ; F17/1344/4 ; Almanach de l’Université, 1812, p.123 ; E. Cheylud, « L’École centrale du département du Cantal (an V – an XI) », Revue de Haute Auvergne, 5 (3), 1903, p. 237 et 5 (4), p. 346, 350, 371-374 ; L. Bélard, « Le Collège de Saint-Flour », Revue de Haute Auvergne, 10 (2), 1908, p. 320, 321 ; J. Fouilheron, « Et s’il était Auvergnat ? », in Migne et le renouveau des études patristiques, Paris, 1985, p. 372-372 ; J. Delmas, « Les élections dans le département du Cantal en 1806 », Revue de Haute Auvergne, 7 (4), 1906, p. 42, 430-431, 438 ; P. Wirth, « La ‘Fièvre statistique’ et les premières enquêtes économique dans le Cantal », Revue de Haute Auvergne, 61 (3), 1957, p. 369, 374-375 ; G. Lévy, « Documents pour servir à l’histoire de la franc-maçonnerie dans le Cantal », Revue de Haute Auvergne, 86 (2), 1984, p. 467, 473, 476, 477, 478, 480, 490 ; B. Vinatier, « Les cantaliens à l’École normale de l’an III », Revue d’Auvergne, 4, 1991, p. 326-330]