Laville Jean-Claude : Différence entre versions

De Ecole normale de l'an III
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<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- LAVILLE Jean-Claude*</b> (Billom, 10 juin 1751 - ), fils de Jean et d’Élisabeth de Vaux, est nommé le 18 frimaire par le district de Billom avec une provision de 600 livres pour le voyage et le séjour. Il est alors depuis peu employé au bureau du Bien public du dit district.</p><p>Tonsuré, chanoine de Saint-Cerneuf à Billom le 18 février 1768, il est ordonné prêtre le 23 décembre 1775 et se fait payer des messes jusqu’au 13 octobre 1792. Assermenté en 1792, il est « l’un des premiers à remettre ses lettres de prêtrise à la société populaire [de Billom] qui les a fait brûler ». Détenu en 1793 à la suite d’une mesure de sûreté générale prise à l’époque de la révolte de Lyon, il est libéré provisoirement le 29 brumaire an II – 19 novembre 1793 et assigné à résidence à Billom où, le 3 frimaire suivant (23 novembre), il se porte candidat à l’Institut pour l’enseignement des belles-lettres et, neuf jours plus tard, pour l’enseignement de la morale. Il demande au Comité de surveillance révolutionnaire de Billom le 1<sup>er</sup> ventôse et le 7 fructidor an II (19 février, 24 août 1794) sa relaxation définitive et un certificat de civisme lui permettant de postuler à un emploi public.</p><p>Signataire des pétitions des 2 et 24 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il est nommé le 4 prairial an IV – 23 mai 1796 à la chaire de Belles-Lettres de l’école centrale établie à Clermont : « Quant à ses moyens d’existence, le jury a lieu de penser que son traitement comme ci-devant ecclésiastique et de faibles ressources patrimoniales sont les seuls qu’il ait. » Dans une lettre datée du 18 frimaire an VII – 8 décembre 1798, il est dit avoir fait « une satire complète de la Révolution » lors de l’installation de l’école centrale, ce qui ne l’empêche pas de prêter à nouveau serment le 3 pluviôse an VII – 22 janvier 1799 (Haine à la royauté) et d’être confirmé dans son droit à une pension d’ex-ministre du culte qu’il perçoit et cumule depuis le second semestre de l’an IV (mars 1796) avec son traitement de professeur à Clermont où il enseigne jusqu’à la fermeture de l’école centrale le 1<sup>er</sup> frimaire an XIII – 22 novembre 1804. Régent de rhétorique à Billon, il s’établit à Thiers où il dirige conjointement avec le maire de la ville une école de 50 élèves et 4 instituteurs. Quoique jugé de « bonne moralité », il est dit dépourvu des « qualités nécessaires et propres à l’enseignement et à la direction d’une école » et se fait remplacer l’année suivante. On le retrouve ensuite régent de rhétorique à Montluçon où il exerce les fonctions d’aumônier de la chapelle du collège, puis comme curé de La Roche Noire de 1817 à 1821.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AD Puy-de-Dôme – L 3459 ; L 2193 ; L 3647 ; L 6117 ; 1 F 148-147 ; T 0146 ; AN - C 338, dossier 1597 ; D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; F17/1426 ; <i>Almanach de l’Université</i>, 1812, p.121 ; P. Bourdin, <i>Le Puy-de-Dôme sous le Directoire</i>, Clermont-Ferrand, 1990, p. 123, 128-29, 152]</p></small></div></div>
 
<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- LAVILLE Jean-Claude*</b> (Billom, 10 juin 1751 - ), fils de Jean et d’Élisabeth de Vaux, est nommé le 18 frimaire par le district de Billom avec une provision de 600 livres pour le voyage et le séjour. Il est alors depuis peu employé au bureau du Bien public du dit district.</p><p>Tonsuré, chanoine de Saint-Cerneuf à Billom le 18 février 1768, il est ordonné prêtre le 23 décembre 1775 et se fait payer des messes jusqu’au 13 octobre 1792. Assermenté en 1792, il est « l’un des premiers à remettre ses lettres de prêtrise à la société populaire [de Billom] qui les a fait brûler ». Détenu en 1793 à la suite d’une mesure de sûreté générale prise à l’époque de la révolte de Lyon, il est libéré provisoirement le 29 brumaire an II – 19 novembre 1793 et assigné à résidence à Billom où, le 3 frimaire suivant (23 novembre), il se porte candidat à l’Institut pour l’enseignement des belles-lettres et, neuf jours plus tard, pour l’enseignement de la morale. Il demande au Comité de surveillance révolutionnaire de Billom le 1<sup>er</sup> ventôse et le 7 fructidor an II (19 février, 24 août 1794) sa relaxation définitive et un certificat de civisme lui permettant de postuler à un emploi public.</p><p>Signataire des pétitions des 2 et 24 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il est nommé le 4 prairial an IV – 23 mai 1796 à la chaire de Belles-Lettres de l’école centrale établie à Clermont : « Quant à ses moyens d’existence, le jury a lieu de penser que son traitement comme ci-devant ecclésiastique et de faibles ressources patrimoniales sont les seuls qu’il ait. » Dans une lettre datée du 18 frimaire an VII – 8 décembre 1798, il est dit avoir fait « une satire complète de la Révolution » lors de l’installation de l’école centrale, ce qui ne l’empêche pas de prêter à nouveau serment le 3 pluviôse an VII – 22 janvier 1799 (Haine à la royauté) et d’être confirmé dans son droit à une pension d’ex-ministre du culte qu’il perçoit et cumule depuis le second semestre de l’an IV (mars 1796) avec son traitement de professeur à Clermont où il enseigne jusqu’à la fermeture de l’école centrale le 1<sup>er</sup> frimaire an XIII – 22 novembre 1804. Régent de rhétorique à Billon, il s’établit à Thiers où il dirige conjointement avec le maire de la ville une école de 50 élèves et 4 instituteurs. Quoique jugé de « bonne moralité », il est dit dépourvu des « qualités nécessaires et propres à l’enseignement et à la direction d’une école » et se fait remplacer l’année suivante. On le retrouve ensuite régent de rhétorique à Montluçon où il exerce les fonctions d’aumônier de la chapelle du collège, puis comme curé de La Roche Noire de 1817 à 1821.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AD Puy-de-Dôme – L 3459 ; L 2193 ; L 3647 ; L 6117 ; 1 F 148-147 ; T 0146 ; AN - C 338, dossier 1597 ; D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; F17/1426 ; <i>Almanach de l’Université</i>, 1812, p.121 ; P. Bourdin, <i>Le Puy-de-Dôme sous le Directoire</i>, Clermont-Ferrand, 1990, p. 123, 128-29, 152]</p></small></div></div>
 
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Version du 17 novembre 2016 à 08:46

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Notice

-- LAVILLE Jean-Claude* (Billom, 10 juin 1751 - ), fils de Jean et d’Élisabeth de Vaux, est nommé le 18 frimaire par le district de Billom avec une provision de 600 livres pour le voyage et le séjour. Il est alors depuis peu employé au bureau du Bien public du dit district.

Tonsuré, chanoine de Saint-Cerneuf à Billom le 18 février 1768, il est ordonné prêtre le 23 décembre 1775 et se fait payer des messes jusqu’au 13 octobre 1792. Assermenté en 1792, il est « l’un des premiers à remettre ses lettres de prêtrise à la société populaire [de Billom] qui les a fait brûler ». Détenu en 1793 à la suite d’une mesure de sûreté générale prise à l’époque de la révolte de Lyon, il est libéré provisoirement le 29 brumaire an II – 19 novembre 1793 et assigné à résidence à Billom où, le 3 frimaire suivant (23 novembre), il se porte candidat à l’Institut pour l’enseignement des belles-lettres et, neuf jours plus tard, pour l’enseignement de la morale. Il demande au Comité de surveillance révolutionnaire de Billom le 1er ventôse et le 7 fructidor an II (19 février, 24 août 1794) sa relaxation définitive et un certificat de civisme lui permettant de postuler à un emploi public.

Signataire des pétitions des 2 et 24 germinal et du 17 floréal, de retour de l’école normale, il est nommé le 4 prairial an IV – 23 mai 1796 à la chaire de Belles-Lettres de l’école centrale établie à Clermont : « Quant à ses moyens d’existence, le jury a lieu de penser que son traitement comme ci-devant ecclésiastique et de faibles ressources patrimoniales sont les seuls qu’il ait. » Dans une lettre datée du 18 frimaire an VII – 8 décembre 1798, il est dit avoir fait « une satire complète de la Révolution » lors de l’installation de l’école centrale, ce qui ne l’empêche pas de prêter à nouveau serment le 3 pluviôse an VII – 22 janvier 1799 (Haine à la royauté) et d’être confirmé dans son droit à une pension d’ex-ministre du culte qu’il perçoit et cumule depuis le second semestre de l’an IV (mars 1796) avec son traitement de professeur à Clermont où il enseigne jusqu’à la fermeture de l’école centrale le 1er frimaire an XIII – 22 novembre 1804. Régent de rhétorique à Billon, il s’établit à Thiers où il dirige conjointement avec le maire de la ville une école de 50 élèves et 4 instituteurs. Quoique jugé de « bonne moralité », il est dit dépourvu des « qualités nécessaires et propres à l’enseignement et à la direction d’une école » et se fait remplacer l’année suivante. On le retrouve ensuite régent de rhétorique à Montluçon où il exerce les fonctions d’aumônier de la chapelle du collège, puis comme curé de La Roche Noire de 1817 à 1821.

Sources

[AD Puy-de-Dôme – L 3459 ; L 2193 ; L 3647 ; L 6117 ; 1 F 148-147 ; T 0146 ; AN - C 338, dossier 1597 ; D XXXVIII, 1, dossier 11; F17/9558 ; F17/1426 ; Almanach de l’Université, 1812, p.121 ; P. Bourdin, Le Puy-de-Dôme sous le Directoire, Clermont-Ferrand, 1990, p. 123, 128-29, 152]