Hammer Frédéric-Louis

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- HAMMER Frédéric-Louis* (Neunstetten (Royaume de Wurstemberg), 11 septembre 1762 – Ingershof (Bavière), 2 septembre 1837), fils de Jean-Georges-Henry, bailli de Neunstetten, et de Reine-Charlotte Goetz, se présente le 10 nivôse devant la Société populaire de Colmar pour annoncer qu’il est « nommé à l’École normale de Paris » et demander en conséquence un diplôme de la Société. Officier de santé à l’hôpital militaire, il est officiellement nommé à l’EN par le district de Colmar le surlendemain.

Gouverneur du jeune Baron de Buckheim à qui il enseigne les sciences physiques, les mathématiques, l’histoire et la géographie, il est dit « instituteur particulier » lorsqu’il quitte en 1786 son pays natal pour la France. Devenu « codirecteur d’un institut d’éducation » où il enseigne principalement l’histoire naturelle depuis 1790, il est employé à la fin de l’année 1793 comme officier de santé à l’hôpital militaire de Colmar et se fait admettre le 8 fructidor an II – 25 août 1794 au sein du Club des jacobins local dont il devient l’un des commissaires du Comité d’Instruction publique puis secrétaire. Il se fait alors appeler « Frédéric libre ».

Signataire des pétitions du 2 germinal et 17 floréal, de retour de Paris, il écrit en brumaire an IV (novembre 1794) aux administrateurs du Haut-Rhin : « La confiance des Citoyens vos prédécesseurs m’avait appelé à Paris pour l’École normale ; mon zèle pour le bien public et mon désir de me rendre digne d’une place dans les Écoles centrales m’y a retenu après le suppression de l’École normale. De retour maintenant dans notre département, qui m’avait honoré de sa confiance, je voudrais bien payer ma dette envers la jeunesse, en ouvrant des cours d’histoire naturelle provisoires jusqu’à l’organisation de l’École centrale, des cours auxquels je voudrais faire prendre part gratuitement une partie de la jeunesse […] ». Il obtient de l’administration le local demandé pour établir un jardin botanique et, ami proche de G. K. Pfeffel alors membre du Jury d’instruction publique, se fait nommer le 29 floréal an IV – 18 mai 1796 à la chaire d’histoire naturelle de l’École centrale établie à Colmar. Marié à Strasbourg le 8 prairial an VI – 29 mai 1799 avec Frédérique Hermann, fille de Jean, il enseigne à Colmar jusqu’en vendémiaire an IX (octobre 1800), époque du décès de son beau-père, professeur de sciences naturelles à l’École centrale de Strasbourg dont il prend la place jusque la fermeture de l’établissement en novembre 1803. Un arrêté du premier consul en date du 25 nivôse an XII – 16 janvier 1804 le nomme professeur d’histoire naturelle des médicaments à l’école de pharmacie de Strasbourg, place qu’il occupe comme intérimaire à partir de 1809, date de sa nomination à la chaire d’histoire naturelle de la Faculté des sciences de Strasbourg qu’il cumule avec celle de professeur au lycée de la ville. Conservateur des collections de son beau-père acquises par la municipalité de Strasbourg en 1804, père de deux enfants en 1813, il devient en 1818 directeur du cabinet d’histoire naturelle de Strasbourg qu’il contribue à enrichir, notamment du fait de ses relations scientifiques et administratives avec G. Cuvier, membre de la Commission royale d’Instruction publique. Après 30 années et 2 mois de services reconnus au sein de l’instruction publique, il obtient en 1826 une pension de retraite de professeur émérite liquidée à 1800 francs. Il déclare fixer sa résidence à Strasbourg et décède 10 ans plus tard en Allemagne.

Auteur de nombreux mémoires zoologiques et géologiques tels que Sur l’autruche d’Amérique et la Minéralogie du département du Bas-Rhin, il a aussi publié en 1804 en les complétant les Observations zoologiques posthumes de son beau-père ainsi qu’un Mémoire aptérologique du même.

Sources

[AD Haut-Rhin – L 827 ; BM Colmar – Correspondance Pfeffel I.3 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/9558 ; F17/1344/5 ; F17/1432 ; F17*/2181, n°230 ; F17/20927 ; Almanach de l’Université, 1812, p.260-261 ; J. Joachim, L’École centrale du Haut-Rhin…, Paris, 1935, p. 15-17, 100-23 ; Pfannenschmid, G.K. Pfeffel’s Fremdenbuch, Colmar, 1892, notice 1467 ; P. Leuillot, Les jacobins de Colmar…, Strasbourg, 1923, p. 330-332, 399, 419 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres d’Alsace, tome 1, Paris, 1973, p. 696 ; Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, Strasbourg, 1985, p. 1398]