Guyès Jean-Marie-Léonard

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- GUYèS Jean-Marie-Léonard* (Aubusson, 26 décembre 1769 - ), fils d’un avocat au Parlement, est nommé le 2 frimaire par le directoire du district d’Aubusson. Ordonné prêtre en 1791 – il a alors 21 ans – par l’évêque constitutionnel Huguet, assermenté le 24 janvier 1791 comme chanoine du chapitre d’Aubusson puis, le 30 septembre 1792, comme vicaire d’Issoudun, il est vicaire de Saint-Sébastien lorsqu’il renouvelle son serment Liberté et égalité le 27 janvier 1793. Il perçoit alors en sus de son traitement de vicaire (700 livres) une pension annuelle en qualité de « ci-devant chanoine » (335 livres). Marié avec sa parente Marie Terradon, il devient « instituteur » de la commune d’Issoudun.

Par suite de l’épuration de l’administration du district, sa nomination à l’école normale est remise en cause le 28 frimaire : « Il a été mis sur le bureau une lettre adressée au Directoire par les membres composant le Comité révolutionnaire de ce district, contenant l’envoi d’une lettre écrite à l’ancien Comité de surveillance par le président et secrétaire de la Société populaire le 6 germinal dernier : lecture faite de cette dernière lettre le Directoire de district considérant qu’elle respire le terrorisme qui a mis la liberté publique dans le plus grand danger, que les principes qu’elle renferme sont contraires à la garantie que doit trouver chaque citoyen dans le Contrat Social, qu’il convient de signaler les hommes qui les ont professés, que le citoyen Guyès un des signataires ayant été nommé élève à l’école normale, ne peut ni ne doit participer aux bienfaits d’une institution si précieuse que l’opinion qu’il a exprimée dans cette lettre fait présager qu’il n’est pas propre à régénérer les mœurs et a donner des nouvelles idées dans le poste où l’ancienne administration l’a placé ; arrête après avoir ouï l’agent national que copie de cette lettre sera adressée à la Commission exécutive de l’Instruction publique pour y avoir par rapport au citoyen Guyès envoyé aux écoles normales les égards qu’elle avisera dans sa sagesse. Charge en outre l’agent national d’en faire un rapport au citoyen Clédel représentant du peuple délégué par la Convention nationale dans ce département. »

Signataire de la pétition de 24 germinal, il réclame au Comité d’instruction publique, le 15 thermidor, de pouvoir cumuler son traitement d’élève à l’école normale avec sa pension d’ex-ministre du culte. De retour de Pairs, il déclare à Aubusson le 11 fructidor an VI – 28 août 1798 « n’avoir rétracté aucun des serments exigés des ministres du culte catholique par les trois assemblées nationales constituante, législative et Convention Nationale » et, le 5 nivôse an VII – 11 janvier 1799, devenu instituteur national de la commune de Bourganeuf, il prête le serment de Haine à la royauté et à l’anarchie. Avoué à Bourganeuf, père d’un enfant, il demande au cardinal Caprara la réhabilitation de son mariage en octobre 1803.

Sources

[AD Creuse – L 272 f. 138, 153 ; L 718 ; L 244 ; L 255 ; L 258 ; 25 J 27, fiche L. Pérouas n°363 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11 ; F17/9558, AF IV 1913 / 09 / 051 ; X. Maréchaux, n° 2056 ; é. Parinet, « Mémoires de Léonard Maritaud », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 25, 1931-1934, p. 441]