Guillemet Etienne-Bernard

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- GUILLEMET Etienne-Bernard* (Besançon, 9 juillet 1767 – Lyon (Rhône), 16 mai 1834), fils de Denis-François, conseiller au bailliage et présidial de Besançon, et de Claude-Reine-Bonaventure Gagelin, inscrit au tableau des candidats du district de Besançon, est nommé le 12 frimaire. Étudiant à Besançon avant la Révolution, clerc tonsuré pourvu d’un bénéfice lorsqu’il accède en avril 1791 à la chaire de logique du collège de Besançon, membre de la société populaire locale depuis 1792, il est alors « instituteur » de chimie au collège national de la ville.

Intervenant aux débats de chimie (séance du 27 pluviôse), signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de l’école normale, il se porte candidat à la chaire de physique et chimie expérimentale de l’École centrale du Doubs. Examiné le 11 pluviôse an IV – 31 janvier 1796, il est jugé que « en outre de ses connaissances déjà acquises sur la nouvelle théorie chimique [il] a fait preuve de beaucoup de facilité pour en acquérir davantage et pour les communiquer ». Nommé le jour même, il épouse le 29 brumaire an IX – 20 novembre 1802 Jeanne-Désirée-Scolastique Rameau. Père de 2 enfants, il enseigne à l’école centrale : « Le professeur donne séparément les cours de physique et de chimie, et joint autant qu’il peut l’expérience à la théorie. Son cabinet de physique est assorti des machines et des instruments les plus nécessaires à la démonstration. Son laboratoire de chimie offre également ce qui peut servir à la décomposition de l’eau, et de la l’air, à la formation de plusieurs gaz et à différentes autres expériences chimiques. […] [il] fait tout ses efforts pour tenir ses élèves au courant des nouvelles découvertes. Il a adopté la théorie de Sr Girod-Chantreux pour expliquer le phénomène du galvanisme » (rapport d’inspection de pluviôse an X - 1802). L’école centrale fermée, il est nommé le 7 thermidor an XI – 26 juillet 1803 censeur des études au lycée de Besançon puis, à partir du 25 juillet 1809, professeur de physique et chimie au lycée de Lyon où il se trouve encore en 1813. Docteur es sciences, père de quatre enfants et pharmacien à l’hôpital militaire de Besançon, il est l’un des membres fondateurs de la Société libre d’Agriculture, Commerce et Arts du Département du Doubs puis de l’Académie locale. Il est mis en situation de cessation d’activité au 31 octobre 1815 tant au collège royal qu’à la Faculté des Sciences de Lyon. Dans une lettre adressée le 4 juillet 1816 à la Commission royale de l’Instruction publique, il demande à être réintégré : « L’habitude que j’ai acquise de l’enseignement et le zèle qui, j’ose le dire, m’a animé dans mes fonctions me font comme un besoin de continuer la carrière de l’instruction. Mon âge de 49 ans, la santé dont je joui, le nombreux cabinet de physique que je possède et que j’ai toujours employé à l’instruction publique donnent lieu de croire que je peux encore rendre des services. Accordez-moi encore, Messieurs, de l’activité ; mes travaux semblent réclamer votre bonté, et les besoins qu’entraîne la nombreuse famille dont je suis chargé sollicitent votre humanité ». Sa demande n’est pas exaucée et il touche une pension de 1500 francs (soit la moitié de son traitement) pour 24 ans et 6 mois de services.

Sources

[AD Doubs – L 967* f. 38v, 43, 48v, 90v ; L 731 ; L 749 ; L 2354 ; 1 T 19 ; 1 T 308 ; AM Besançon – GG 162 f. 6 ; E 567 f. 19 ; A.M. Lyon, 2 E 313, n°2353 ; AN - C 338, dossier 1597 ; F17/1489 ; F17/20906 (dossier de retraite) ; Almanach de l’Université, 1812, p.176 ; A. Troux, L’école centrale du Doubs à Besançon, Paris, 1926, p. , 2, 3, 5, 13, 16, 17, 25, 33, 34 n 2, 49, 52, 66, 76, 79, 86, 100, 106 n 2, 141-143, 161, 170, 195 n 1, 209 ; C. Balpe, « Constitution d’un enseignement expérimental : La Physique et la chimie dans les écoles centrales », Revue d’histoire des sciences, 52 (2), 1999, p. 281]