Fournier Michel-Joseph : Différence entre versions

De Ecole normale de l'an III
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<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- FOURNIER Joseph-Michel</b> (Chartres (Eure-et-Loir), 8 avril 1763 - Guéret (Creuse), 15 avril 1843), est nommé par le district de Franciade (Saint-Denis). Secrétaire greffier de la municipalité de Pantin, il avait écrit directement au Comité d’instruction publique pour signaler que « un citoyen âgé de 60 ans "a pris son inscription" sans trop y regarder » et demander si ce dernier « pouvait être remplacé par un autre de 33 ans ».</p><p>Maître ès arts, professeur de rhétorique et de seconde au collège de Nemours d’octobre 1783 à octobre 1784, puis au collège Mazarin d’octobre 1784 à octobre 1785, il devient « <i>professeur normal</i> » aux Théatins à Paris où, d’octobre 1785 à novembre 1787, il forme des professeurs pour le collège de Tulle</p><p>L’école normale fermée, on ne le retrouve que bien plus tard. Nommé principal du collège de Pontoise (Seine-et-Oise) le 4 octobre 1814, il y exerce à partir d’octobre 1818 jusqu’en avril 1819 aux côtés de son fils ainé recruté comme instituteur primaire. Tous deux accompagnés de femmes et enfants se rendent à Gannat (Allier) pour la rentrée scolaire de 1820 ; le père en qualité de chef puis principal de l’institution secondaire communale, le fils comme régent de quatrième et troisième au sein du même établissement où il enseigne jusqu’en 1837, date à laquelle son père est mis à la retraite. La liquidation de sa pension est calculée à 820 francs, soit la moitié de son traitement annuel, pour 25 ans et 2 mois de services reconnus au sein de l’Instruction publique. Il suit alors son fils nommé en octobre 1838 régent de 4e au collège de Montbéliard (Doubs). Le 21 avril 1842, « <i>FOURNIER, ancien principal du Collège de Gannat</i> » adresse au Ministre une lettre d’une écriture tremblante : « <i>Le déplacement que mon fils a subi de ses fonctions de régent de 3e au Collège de Montbéliard, Doubs, fonctions qu’il devait à votre bienveillance, et que vous avez accordée à mes sollicitations, ce déplacement dis-je a aussi nécessité mon changement de domicile. Je vivais avec lui à Montbéliard, il m’a donc fallu le suivre à Gueret, Creuse</i> ». Quelques mois plus tard, en août, alors à Paris pour solliciter auprès du Ministre une place de sous-inspecteur des écoles primaires pour son fils, il est renversé par un cabriolet. Gravement blessé, âgé de 80 ans, il décède l’année suivante.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AN – F17/9558, F17*/2186, F17/20764 (dossier de retraite)]</p></small></div></div>
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<span style="font-variant:small-caps;"> Found a typo? Just edit it.</span><div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; width:42%;float:left;margin-left:40px;"><div style="text-align:center;margin-bottom:20px;font-variant:small-caps;">'''Notice'''</div><p><b>-- FOURNIER Joseph-Michel</b> (Chartres (Eure-et-Loir), 8 avril 1763 - Guéret (Creuse), 15 avril 1843), est nommé par le district de Franciade (Saint-Denis). Secrétaire greffier de la municipalité de Pantin, il avait écrit directement au Comité d’instruction publique pour signaler que « un citoyen âgé de 60 ans "a pris son inscription" sans trop y regarder » et demander si ce dernier « pouvait être remplacé par un autre de 33 ans ».Il avait été élu administrateur au Conseil provisoire du département de Paris par le canton de Pantin le 26 août 1792 et son mandat s'est achevé en janvier 1793</p><p>Maître ès arts, professeur de rhétorique et de seconde au collège de Nemours d’octobre 1783 à octobre 1784, puis au collège Mazarin d’octobre 1784 à octobre 1785, il devient « <i>professeur normal</i> » aux Théatins à Paris où, d’octobre 1785 à novembre 1787, il forme des professeurs pour le collège de Tulle</p><p>L’école normale fermée, il devient en l'an IV commissaire du Directoire exécutif départemental près le canton de Colombes; puis en l'an V près celui de Vincennes. Le 28 fructidor an V (14 septembre 1797) il est nommé membre de l'Administration centrale de la Seine et siège jusqu'à l'échéance de son mandat en germinal an VI (avril 1798). A partir de l'an VI, il est agent municipal de Vincennes, puis président de son administration centrale. Le 18 messidor an VII (6 juillet 1799), il devient à nouveau administrateur du département mais est destitué par le Directoire exécutif le 28 fructidor suivant (14 septembre 1799) Il exerce en l'an IX les fonctions de directeur de manufacture. Nommé principal du collège de Pontoise (Seine-et-Oise) le 4 octobre 1814, il y exerce à partir d’octobre 1818 jusqu’en avril 1819 aux côtés de son fils ainé recruté comme instituteur primaire. Tous deux accompagnés de femmes et enfants se rendent à Gannat (Allier) pour la rentrée scolaire de 1820 ; le père en qualité de chef puis principal de l’institution secondaire communale, le fils comme régent de quatrième et troisième au sein du même établissement où il enseigne jusqu’en 1837, date à laquelle son père est mis à la retraite. La liquidation de sa pension est calculée à 820 francs, soit la moitié de son traitement annuel, pour 25 ans et 2 mois de services reconnus au sein de l’Instruction publique. Il suit alors son fils nommé en octobre 1838 régent de 4e au collège de Montbéliard (Doubs). Le 21 avril 1842, « <i>FOURNIER, ancien principal du Collège de Gannat</i> » adresse au Ministre une lettre d’une écriture tremblante : « <i>Le déplacement que mon fils a subi de ses fonctions de régent de 3e au Collège de Montbéliard, Doubs, fonctions qu’il devait à votre bienveillance, et que vous avez accordée à mes sollicitations, ce déplacement dis-je a aussi nécessité mon changement de domicile. Je vivais avec lui à Montbéliard, il m’a donc fallu le suivre à Gueret, Creuse</i> ». Quelques mois plus tard, en août, alors à Paris pour solliciter auprès du Ministre une place de sous-inspecteur des écoles primaires pour son fils, il est renversé par un cabriolet. Gravement blessé, âgé de 80 ans, il décède l’année suivante.</p></div><div style="padding: 0 1.5em; text-align: justify; vertical-align:top;margin-right:20px;float:left;width:42%"><div style="font-variant:small-caps;text-align:center;margin-bottom:20px;">'''Sources'''</div><small><p>[AN – F17/9558, F17*/2186, F17/20764 (dossier de retraite). Voir sa notice sur le blog Polmorésie rédigée par Benoît Willot]</p></small></div></div>
 
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Notice

-- FOURNIER Joseph-Michel (Chartres (Eure-et-Loir), 8 avril 1763 - Guéret (Creuse), 15 avril 1843), est nommé par le district de Franciade (Saint-Denis). Secrétaire greffier de la municipalité de Pantin, il avait écrit directement au Comité d’instruction publique pour signaler que « un citoyen âgé de 60 ans "a pris son inscription" sans trop y regarder » et demander si ce dernier « pouvait être remplacé par un autre de 33 ans ».Il avait été élu administrateur au Conseil provisoire du département de Paris par le canton de Pantin le 26 août 1792 et son mandat s'est achevé en janvier 1793

Maître ès arts, professeur de rhétorique et de seconde au collège de Nemours d’octobre 1783 à octobre 1784, puis au collège Mazarin d’octobre 1784 à octobre 1785, il devient « professeur normal » aux Théatins à Paris où, d’octobre 1785 à novembre 1787, il forme des professeurs pour le collège de Tulle

L’école normale fermée, il devient en l'an IV commissaire du Directoire exécutif départemental près le canton de Colombes; puis en l'an V près celui de Vincennes. Le 28 fructidor an V (14 septembre 1797) il est nommé membre de l'Administration centrale de la Seine et siège jusqu'à l'échéance de son mandat en germinal an VI (avril 1798). A partir de l'an VI, il est agent municipal de Vincennes, puis président de son administration centrale. Le 18 messidor an VII (6 juillet 1799), il devient à nouveau administrateur du département mais est destitué par le Directoire exécutif le 28 fructidor suivant (14 septembre 1799) Il exerce en l'an IX les fonctions de directeur de manufacture. Nommé principal du collège de Pontoise (Seine-et-Oise) le 4 octobre 1814, il y exerce à partir d’octobre 1818 jusqu’en avril 1819 aux côtés de son fils ainé recruté comme instituteur primaire. Tous deux accompagnés de femmes et enfants se rendent à Gannat (Allier) pour la rentrée scolaire de 1820 ; le père en qualité de chef puis principal de l’institution secondaire communale, le fils comme régent de quatrième et troisième au sein du même établissement où il enseigne jusqu’en 1837, date à laquelle son père est mis à la retraite. La liquidation de sa pension est calculée à 820 francs, soit la moitié de son traitement annuel, pour 25 ans et 2 mois de services reconnus au sein de l’Instruction publique. Il suit alors son fils nommé en octobre 1838 régent de 4e au collège de Montbéliard (Doubs). Le 21 avril 1842, « FOURNIER, ancien principal du Collège de Gannat » adresse au Ministre une lettre d’une écriture tremblante : « Le déplacement que mon fils a subi de ses fonctions de régent de 3e au Collège de Montbéliard, Doubs, fonctions qu’il devait à votre bienveillance, et que vous avez accordée à mes sollicitations, ce déplacement dis-je a aussi nécessité mon changement de domicile. Je vivais avec lui à Montbéliard, il m’a donc fallu le suivre à Gueret, Creuse ». Quelques mois plus tard, en août, alors à Paris pour solliciter auprès du Ministre une place de sous-inspecteur des écoles primaires pour son fils, il est renversé par un cabriolet. Gravement blessé, âgé de 80 ans, il décède l’année suivante.

Sources

[AN – F17/9558, F17*/2186, F17/20764 (dossier de retraite). Voir sa notice sur le blog Polmorésie rédigée par Benoît Willot]