Ferlus Raymond-Dominique

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- FERLUS Raymond-Dominique (Castelnaudary (Aude), 23 décembre 1756 – Sorèze (Tarn), 1er mars 1840), est nommé le 15 nivôse au terme d’un examen public organisé par le district de Bordeaux. Il réside alors à Bergerac comme secrétaire de Lakanal qui l’a nommé, le 26 frimaire an III – 16 décembre 1794, garde des collections de l’École normale.

Entré au sein de la congrégation de la doctrine chrétienne où il fait profession le 19 novembre 1775, il y enseigne l’éloquence d’abord au collège de Brive puis à l’école militaire de La Flèche avant d’être nommé censeur au collège de Périgueux. Il est ensuite nommé, vraisemblablement en 1783-1785 (il dit avoir enseigné à Bordeaux « depuis dix ans »), professeur d’éloquence française et latine au collège de Guyenne à Bordeaux où il prête serment à la Constitution le 6 février 1791 en l’église Sainte-Eulalie. Président du Musée de Bordeaux le 20 novembre 1792, il est reconduit comme professeur de la classe de rhétorique du collège de Guyenne devenu collège national où il enseigne désormais l’éloquence politique et l’histoire jusqu’aux lendemains de la révolte girondine (été 1793), époque de son départ de Bordeaux « pour me soustraire à la fureur des monstres qui nous dévoraient » (lettre du 30 nivôse an III – 19 janvier 1795). Le 9 brumaire an III (30 octobre 1794), la municipalité de Bergerac lui refuse un certificat de civisme et il se fait admettre, le lendemain, à la société populaire de la ville.

L’école normale fermée, il rejoint en 1796 son frère François au collège de Sorèze où il enseigne les belles-lettres et exerce un temps les fonctions de préfet des études. Marié en 1799, père de trois enfants, bachelier ès sciences et docteur ès lettres, il prend en 1812 la direction de cet important établissement privé (près de 360 pensionnaires) où enseignent une soixantaine de professeurs. Il quitte Sorèze en 1824, y retourne en 1830 et y décède dix ans plus tard.

Sources

[AD Gironde – 4 L 15 f. 221 ; 3 L 345 ; 4 L 123 ; 4 L 279 ; AM Bordeaux – Mss 411 ; Journal de Bordeaux, 8 février 1791, n°22, p. 198 ; AN – F17/2494 ; F17/1432 ; Almanach de l’Université, 1812, p.272 ; A. Combes, R. D. Ferlus (1756-1840), étude littéraire, Castres, 1866, 68 p. ; DBF, XIII, col. 1040 ; Bouet, t.1, notice n°784]