Dubos Eloy-Constant

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- DUBOS Eloy-Constant* (Sailly-Saillisel (Somme), 30 novembre 1768 – Massy (Seine-et-Oise), 14 décembre 1844), fils de Romain, receveur général du marquisat de Sailly, et d’Amable Fancôme, est à la fois nommé le 2 frimaire par le district de Rennes et le 18 nivôse suivant par le district de Dinan (Côtes-du-Nord). Il réside alors à Rennes depuis le 1er jour de la 3e décade du 1er mois de l’an II - 12 octobre 1793, nommé par le représentant du peuple instituteur et sous-principal au Lycée national de Rennes pour y enseigner l’éloquence, la géographie, l’histoire et la littérature avec 1500 livres d’appointements.

Élève au collège de Montaigu de 1783 à 1788, de la sixième à la rhétorique, il est « vétéran » de rhétorique en 1787-1788 et lauréat de plusieurs prix et accessits au Concours général organisé par la Faculté des Arts de Paris avant d’avoir été, comme il le dit, « revêtu des fonctions de Maître d’étude et d’agrégé volant, remplaçant dans les différents collèges les professeurs absents ou malades ». Il débute en effet comme maître de quartier au collège Montaigu à Paris où il a suivi toutes ses études avant de se rendre aux collèges de Lisieux et des Grassins à Paris (octobre 1787 - septembre 1789) puis à celui de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), de septembre 1789 à décembre 1793, où il obtient le titre de professeur de rhétorique en mai 1792.

Arrivé à Paris, il intervient oralement à la séance des débats de géographie (Buache et Mentelle, 18 pluviôse) et, par une lettre, à celle consacrée à l’art de la parole (Sicard, 19 ventôse). Signataire de la pétition du 24 germinal, de retour de l’école normale, il retrouve sa place de professeur au collège de Rennes : « [...] je me rappelle que dans un premier état de service que j’ai présenté au Conseil j’ai dit, qu’à mon retour de l’école normale à Rennes, j’avais trouvé les études dans un état de désorganisation, ce qui pourrait laisser croire qu’il y aurait eu dans mes services une interruption du moins momentanée. Le fait est que pendant ma présence à l’école normale, les élèves avaient cessé il est vrai de venir au Collège mais à mon retour ils sont venus reprendre leur cour, et tout est rentré dans la marche ordinaire ». Il y enseigne jusqu’en octobre 1797. Candidat en vain au remplacement de Courné à la chaire de grammaire générale de l’École centrale d’Ille-et-Vilaine (16 nivôse an VII – 5 janvier 1799), il est nommé successivement à partir du 7 frimaire an VII – 29 septembre 1800 professeur de langues anciennes au Prytanée de Paris, puis professeur d’humanités et de rhétorique au Lycée impérial puis Collège royal de Louis-le-Grand. Il se met en congé de septembre 1825 à novembre 1828, époque à laquelle, professeur émérite, il demande à liquider sa pension de retraite qui est calculée à 2700 francs puis réévaluée à 3000 francs. Marié depuis juillet 1834 à Amélie-Louise-Joseph Bizos, née à Paris le 31 mars 1800, il fait valoir dans une lettre au Ministre de l’Instruction publique en date du 28 avril 1829 « sa longue et laborieuse carrière consacrée toute entière à l’instruction de la jeunesse » afin d’obtenir la décoration de la légion d’honneur : « 1° 38 années d’exercices dans les hautes classes du professorat, constatées par la pension de retraite dont il jouit depuis 10 ans ; 2° les succès nombreux obtenus annuellement par ses élèves dont une grande partie figure aujourd’hui avec avantage dans les fonctions administratives, judiciaires et universitaires de la France ; 3° différents ouvrages qu’il a composé à l’usage de ses élèves, tel qu’une logique, une rhétorique, une mythologie élémentaire ; des traductions de différents auteurs latins et grecs ; plusieurs ouvrages de littérature tels que des dissertations et des discours ; enfin un volume de Poïesie intitulé les Fleurs, qui s’imprime en ce moment pour la troisième fois, et qui sera suivi d’une traduction de Martial ; 4° les services que dans sa retraite il continue de rendre à l’enseignement public en qualité de membre des Comités supérieurs d’instruction primaire des cantons de Palaiseau et de Longfresnnes [?] ». Il est entre autre l’auteur de Les Fleurs, idylles morales, suivies de poésies diverses, Paris, L. Collin, 1808, xvi-182 p.

Sources

[AD Ille-et-Vilaine – L 1337 ; AD Côtes-du-Nord – 3 L 3 f. 70 ; AN – D XXXVIII, 1, dossier 11 ; F17*/2182 n°258 et 261 ; F17/20639 (dossier de retraite) ; BHVP – Recueil Egger 10452]