Dissez Joseph-Emmanuel

De Ecole normale de l'an III
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Notice

-- DISSEZ Joseph-Emmanuel* (Villefranche-de-Rouergue, 1er janvier 1762 – Villefranche-de-Rouergue, 30 août 1849), est nommé à l’unanimité des suffrages le 6 frimaire par le conseil d’administration du district de Villefranche-de-Rouergue. Entré dans la congrégation de la Doctrine chrétienne le 22 octobre 1776, préfet du collège de l’Esquille à Toulouse en 1790, assermenté en 1791, il est alors professeur de littérature au collège de Villefranche-de-Rouergue et secrétaire de la société populaire locale.

Signataire de la pétition du 2 germinal, de retour de Paris, il adresse au Comité d’instruction publique le 24 thermidor an III – 12 juin 1795 une pétition dans laquelle « le citoyen Disses, ex-élève de l’École normale, ci-devant professeur de littérature au collège de Villefranche-de-Rouergue, après avoir exposé les diverses vexations qu’on lui a fait éprouver, et qui lui ont fait perdre sa place, demande au Comité à être rétabli dans son emploi vacant, parce qu’il ne s’est trouvé personne pour le remplir. » Cette demande, ajournée par le Comité jusqu’à ce que le représentant du peuple chargé d’organiser l’Instruction publique dans l’Aveyron ait été entendu, ne semble pas avoir abouti. On retrouve en effet Dissez aux côtés du commissaire du pouvoir exécutif M. A. Lombard qui, le 12 frimaire an IV – 3 décembre 1795, propose à la Municipalité de Villefranche-de-Rouergue un plan d’établissement d’une école centrale supplémentaire : « Vous pouvez vous promettre les plus heureux succès ; la confiance publique est assurée, puisque vous avez à votre disposition des Instituteurs connus par leurs talents et leurs lumières, qui ont tous vieilli dans l’enseignement public, dont la plupart ont mérité l’honneur d’être envoyés à l’École Normale, et qui préfèrent des places dans l’École supplémentaire de cette Comme, à celle qu’ils auraient pu remplir dignement, et qu’on leur a déjà offertes dans les Écoles centrales des Départements. » Installé le 12 brumaire an X – 3 novembre 1801 en qualité d’instituteur de la commune de Villefranche-de-Rouergue, Dissez devient professeur de la première classe de belles-lettres de l’école secondaire de la ville où il enseigne en 1806 avant d’être nommé censeur du lycée de Rodez en novembre 1807. Proviseur du lycée de Cahors l’année suivante, il est nommé à Limoges en novembre 1809 où il demeure jusqu’à sa retraite en décembre 1814. Bachelier ès-sciences, officier d’Académie (1811), ex-proviseur émérite du lycée de Limoges, sa pension de retraite est liquidée au maximum de 3000 francs pour 35 années de services reconnus au sein de l’Instruction publique. Il demeure alors à Paris avant de fixer son domicile à Melun en avril 1825 puis, en 1831, à Villefranche-de-Rouergue où il décède en 1849 laissant les arrérages de sa pension à « Madame Dissez », née Lacoste-Lacroix.

Sources

[AD Aveyron – 10 L 5 f. 50v ; 1 L 1965 ; 11 T 8 (2) f. 2r ; 11 T 1 (1) ; AD Lot – 1 T 10 ; AN – C 338, dossier 1597 ; F17/1428 ; F17/20661 ; J. Guillaume, 4, 522 ; Almanach de l’Université, 1812, p.171 ; A. Ancourt, « Une curieuse figure du passé. Marc-Antoine Lombard, doctrinaire, homme politique, éducateur, 1745-1814 », Chroniques villefranchoises, 3e série, 1952, p. 66 ; P. Bories, « Les sociétés populaires à Villefranche-de-Rouergue pendant la période révolutionnaire », Mémoires de la Société des amis de Villefranche, 1re série, 4, 1954, p. 136]