Discussion:Jullien Bodille

De Ecole normale de l'an III
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- JULLIEN Bodille*est nommé le 24 frimaire par le district de Nyons. Signataire des pétitions des 2 et 24 germinal, l’EN fermée, il est nommé le 28 pluviôse an V – 16 février 1797) à la chaire de langues anciennes de l’Ecole centrale établie à Montélimar. Resté à Paris, il adresse le 15 prairial an VI – 3 juin 1798 en réponse à une injonction de l’administration de se rendre à son poste la lettre suivante: «si l’école centrale de Montélimar avait été mise en activité lorsque le jury d’instruction voulut bien me nommer professeur de langues anciennes, je serais parti plein de zèle et de reconnaissance pour y remplir le poste honorable qui m’était confié; mais je ne reçu qu’un papier sans valeur   : ma nomination ne me rapportait rien, et il fallait que je travaillasse pour m’entretenir moi, ma femme et deux enfants. Je m’associai donc à deux de mes anciens collègues, et nous levâmes ensemble une maison d’éducation dont le succès commence à répondre à nos espérances, et me procure déjà un sort plus avantageux que celui que me procurerait ma place de professeur dans le département de la Drôme. Cependant, citoyens administrateurs, si je n’avais point de famille, je préfèrerais encore à la commune de Paris le beau ciel sous lequel vous avez le bonheur de vivre, et cet air natal que je respirerais avec tant de plaisir, quand des circonstances plus heureuses pour moi permettraient de temps en temps la jouissance; et négligeant un plus grand avantage pécuniaire pour plus de repos et de satisfaction, je n’hésiterais point à me rendre auprès de vous. Aujourd’hui ce que je dois à mes enfants exige impérieusement le sacrifice de mes goûts. Recevez donc mes excuses et croyez à la sincérité de mes regrets sur l’impossibilité où je me trouve d’aller à Montélimar m’occuper de l’éducation de la jeunesse.» Il est remplacé le 11 fructidor an VII – 28 août 1799. Il est très probable que l'on peut assimiler cet élève à JULLIEN Jean-Denis-Beaudille *, (Sault, Vaucluse, 9 mai 1769- Séderon, Drôme, 13 avril 1845), fils de sieur Beaudille Jullien et de dame Félicité Henriette Morard que l'on retrouve à partir de 1807 sur les registres d'état-civil de Séderon, marié à Marie Brachet et qui est indiqué dans l'annuaire du département de la Drôme pour l'an XIV, comme juge de paix dans le canton de Séderon, arrondissement de Nyons. Il a été nommé juge de paix de ce canton par arrêté du gouvernement en date du 21 nivôse an XII, nommé membre du conseil municipal de Séderon par arrêté du préfet de la Drôme le 12 janvier 1808, puis membre du conseil d'arrondissement de Nyons par décret du 2 avril 1813. Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur à prendre rang du 30 avril 1821


[AD Drôme – L 753 f. 23r°; L 510 f. 15r°; L 512;5 Mi 361/R8, vue 79 (naissance de Claire-Augustine-Virginie); AD Vaucluse, registre des baptêmes de Sault (juin 1768-1770), vue 5 (baptême); Archives nationales, base Léonore, LH/1389/50. T. Lacroix, « L’Ecole centrale de la Drôme », Bulletin de la Société d’archéologie et de statistique de la Drôme, t. 33, 1899, p. 379]