Discussion:Fauriel Claude

De Ecole normale de l'an III
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Après le 18 brumaire, il devient le secrétaire particulier de Fouché, ministre de la Police et habite l'hôtel du ministère. Il démissionne de ce poste en mai 1802, vraisemblablement par conviction républicaine. Le mémoire inachevé et inédit(jusqu'en 1886) qu'il rédige, dans les années 1802-1804 sur la destruction de la République ne laisse aucun doute à cet égard. Critiquant le projet de conquêtes de Napoléon,qu'il juge "insensé",  il écrit: "Si ce plan [...] finissait par réussir à Napoléon, on aurait ce spectacke, tout à fait nouveau dans l'histoire, d'un empire qui, sans être fondé ni sur le consentement réel des nations, ni même sur la conquête, retracerait ces temps de barbarie où des peuples, séparés d'intérêts, de moeurs et de lois, devenaient la propriété commune d'un même conquérant ou d'un même chef, autant de fois despote qu'il y avait d'Etats particuliers réunis sous sa domination. Peu de projets politiques, à ce qu'il semble, peuvent être plus contraires que celui-là à l'esprit de la civilisation européenne." Parlant de la police qu'il conaît d'expérience, il évoque une "autorité bizarre, aveugle et passionnée, pour qui tous les faits dont elle s'occupe changent de nature; et devant laquelle toutes les violences, toutes les injustices nécessaires pour atteindre le but que lui prescrit l'autorité suprême, ne sont autre chose que des devoirs simples et rigoureux".

[ Source: Claude Fauriel, Mémoire sur la destruction de la république par Bonaparte, texte présenté et annoté pat Jean-Jacques Tatin-Gourier, Paris, Minerve, 2019, p. 53-54, 109]